Mis à jour le 30/07/2024

Tout savoir sur la succession sur un bien immobilier

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Écrit par Roland Baudinot, Conseiller en gestion de patrimoine, rédacteur chez Netinvestissement
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Découvrez tout ce que vous devez savoir sur la succession de biens immobiliers ! Dans ce guide, nous vous partageons des conseils précieux, nous vous expliquons vos droits en tant qu'héritier, et nous vous renseignons sur les frais associés à ce processus. Ne laissez pas les complexités de la succession immobilière vous prendre au dépourvu ! Obtenez les informations essentielles dont vous avez besoin pour aborder cette étape avec confiance.

Si vous désirez plus d’informations, vous pouvez contacter un conseiller Netinvestissement en cliquant ici.

Écrit par Roland Baudinot, Conseiller en gestion de patrimoine, rédacteur chez Netinvestissement

Article rédigé par un professionnel expérimenté. Nous apportons une attention toute particulière à la qualité, l’exactitude et l’objectivité des informations communiquées.

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Comprendre les droits de succession sur un bien immobilier

Calcul des droits de succession

En France, le calcul des droits de succession dépend de plusieurs facteurs, notamment la valeur de l'actif transmis, le lien de parenté entre le défunt et l'héritier, et les éventuelles réductions ou exonérations applicables. Dans notre pays, il existe un barème progressif des droits de succession, qui varie en fonction du lien de parenté entre le défunt et l'héritier. Les taux d'imposition augmentent avec la valeur de la part héritée. Par exemple, pour les transmissions entre parents et enfants, vous aurez :

Jusqu'à 8 072 € 5%
De 8 072 € à 12 109 € 10%
De 12 109 € à 15 932 € 15%
De 15 932 € à 552 324 € 20%
De 552 324 € à 902 838 € 30%
De 902 838 € à 1 805 677 € 40%
Au-delà de 1 805 677 € 45%

Ces taux sont différents pour les transmissions entre membres de la famille, et pour les transmissions entre personnes non parentes.

Abattements et exonérations possibles

La fiscalité française applique des abattements spécifiques pour certains bénéficiaires, notamment le conjoint survivant et les enfants. De fait, le conjoint survivant bénéficie d'un abattement de 100 %, tandis que les enfants obtiennent un abattement de 100 000 € par parent et par enfant.

Gestion de l’indivision dans la succession

Le principe de l’indivision

Dans le domaine du droit civil, l'indivision désigne une situation où plusieurs personnes détiennent conjointement la propriété d'un bien sans qu'il y ait de division physique du bien entre elles. Ce concept juridique, quoique souvent rencontré dans le contexte des successions ou des biens immobiliers, peut également s'appliquer à d'autres types de biens, tels que des comptes bancaires ou des investissements.

L'indivision crée une sorte de copropriété où chaque co-indivisaire possède une part déterminée du bien impliqué. Cette part peut être égale entre tous les co-indivisaires, ou répartie selon des proportions spécifiques, définies par un accord préalable ou par la loi.

La gestion d'un bien en indivision nécessite généralement la prise de décisions collectives. Les co-indivisaires doivent s'entendre sur les actions à entreprendre concernant le bien, telles que la vente, la location, ou les travaux de rénovation. Les décisions importantes doivent être prises à l'unanimité, bien que des dispositions légales puissent permettre des décisions à la majorité dans certaines circonstances.

Chaque co-indivisaire a le droit d'utiliser le bien conformément à sa part de propriété, mais il est également tenu de contribuer aux dépenses liées à la conservation, telles que les taxes foncières ou les frais d'entretien, en proportion de sa part. En cas de désaccord sur la gestion ou l'utilisation du bien, il est possible de recourir à un administrateur judiciaire désigné par le tribunal pour prendre des décisions en lieu et place des co-indivisaires.

L'indivision peut prendre fin de différentes manières, notamment par le partage du bien entre les co-indivisaires, la vente du bien et la répartition du produit de la vente entre eux, ou encore par le rachat des parts des autres co-indivisaires par l'un d'entre eux.

Les options pour gérer un bien immobilier en indivision

Gérer un bien immobilier en indivision peut être un défi, mais les co-indivisaires disposent de plusieurs options pour prendre des décisions éclairées et garantir une gestion efficace.

Voici un aperçu des différentes approches disponibles :

L'option la plus courante est la gestion en commun, où les co-indivisaires collaborent à son administration. Cela peut inclure des décisions sur la location, les rénovations, ou la vente éventuelle. Même si cette solution fonctionne harmonieusement dans certains cas, cela peut parfois mener à des désaccords et des conflits.

Une autre option est de déléguer la gestion du bien à l'un des co-indivisaires ou à un tiers professionnel, tel qu'un administrateur de biens. Cette personne est alors responsable de la gestion quotidienne du bien, ce qui peut alléger le fardeau pour les autres co-indivisaires. Cependant, cela implique souvent des frais supplémentaires.

Dans les situations où les désaccords persistent, ou lorsque la gestion du bien devient trop complexe, il est possible de recourir à un administrateur judiciaire désigné par le tribunal pour gérer le bien en indivision. Cette option peut s’avérer nécessaire pour garantir une gestion impartiale et équitable du bien

Si les co-indivisaires ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente, ou si l'un d'entre eux souhaite sortir de l'indivision, le bien peut être revendu. Cela permet de répartir équitablement les recettes de la vente entre les co-indivisaires, et de mettre fin à l'indivision.

Vendre ou conserver le bien immobilier hérité

La location du bien génère un revenu régulier qui contribue à couvrir les frais d'entretien et de gestion, tout en préservant sa valeur à long terme.

Avantages et inconvénients de la vente

Vendre un bien hérité comporte son lot d’avantages…

  • Liquidité immédiate : La vente du bien permet aux héritiers d'obtenir rapidement des liquidités, ce qui peut être précieux pour répondre à des besoins financiers immédiats tels que le remboursement de dettes ou d'autres obligations financières.
  • Évitement des coûts de maintenance : En vendant le bien, les héritiers évitent les coûts continus associés à l'entretien, aux réparations et aux taxes foncières, ce qui peut représenter une économie financière significative à long terme.
  • Répartition équitable : La vente du bien et la distribution des fonds entre les héritiers permettent une répartition équitable des actifs, réduisant ainsi les risques de conflits familiaux liés à la propriété partagée.
  • Flexibilité financière : Les fonds provenant de la vente peuvent être réinvestis dans d'autres actifs plus liquides ou utilisés pour réaliser des projets personnels ou familiaux.

… Mais aussi quelques inconvénients !

  • Perte de valeur potentielle : La vente précipitée du bien pourrait entraîner une perte financière si le marché immobilier est bas ou si le bien n'est pas correctement évalué, privant ainsi les héritiers d'une plus-value future.
  • Attachement sentimental : Certains héritiers peuvent avoir un attachement émotionnel au bien hérité, ce qui rend difficile la décision de le vendre sur le plan émotionnel.
  • Complexités juridiques : La vente d'un bien hérité peut être sujette à des complexités juridiques telles que les droits de propriété, les titres de propriété et les éventuels litiges entre les héritiers, ce qui peut prolonger et compliquer le processus de vente.
  • Processus de vente prolongé : La vente d'un bien immobilier peut prendre du temps, nécessitant des démarches administratives, des négociations avec les acheteurs potentiels et d'autres aspects du processus de transaction immobilière.

Conseils pour la conservation du bien

Il est d’abord essentiel de réaliser une évaluation complète du bien. Cela comprend non seulement une estimation de sa valeur actuelle, mais également une évaluation de son état général, y compris les besoins de réparation ou de rénovation. Cette évaluation initiale fournit une base solide pour la planification future.

Ensuite, il est crucial de se renseigner sur les obligations fiscales et financières associées à la propriété du bien. Ces obligations incluent généralement des taxes foncières, des assurances, et des charges de copropriété le cas échéant. Les connaître permet d’esquiver les mauvaises surprises côté fiscalité, et d’optimiser la gestion du bien sur le plan matériel.

Etablir un budget dédié à l'entretien régulier du bien est donc essentiel. Cela comprend les réparations urgentes, l'entretien paysager, et les mises à niveau nécessaires pour maintenir sa valeur. En maintenant une comptabilité sérieuse, les héritiers évitent les surprises financières et assurent la préservation du bien à long terme.

Une assurance adéquate est également un élément clé. Il est important de faire en sorte que le bien soit correctement assuré pour couvrir les risques potentiels, tels que les dommages structurels, les incendies, ou les catastrophes naturelles.

Si le bien n'est pas destiné à être occupé par les héritiers, la location est une option à considérer. La location du bien génère un revenu régulier qui contribue à couvrir les frais d'entretien et de gestion, tout en préservant sa valeur à long terme.

Comment réduire les frais de succession sur un bien immobilier ?

Utiliser la SCI

La Société Civile Immobilière (SCI) peut être utilisée pour réduire les frais de succession dans certains cas, mais il est important de comprendre que cela dépend de la situation spécifique de chaque personne et de ses objectifs patrimoniaux. Voici quelques considérations sur la manière dont une SCI peut aider à réduire les frais de succession :

  • Transmission facilitée : Lorsque des biens immobiliers sont détenus par une SCI, la transmission de ces biens aux héritiers peut être plus facile et moins coûteuse. Les parts sociales de la SCI peuvent être transmises de manière plus simple que la propriété directe des biens immobiliers, ce qui peut in fine réduire les frais de succession.
  • Abattements et exonérations fiscales : Les parts sociales d'une SCI peuvent être incluses dans le calcul des droits de succession, mais elles bénéficient souvent d'abattements et d'exonérations fiscales qui peuvent réduire la charge fiscale globale sur la succession. Par exemple, du fait de leur liquidité moindre, la valeur des parts sociales de la SCI peut bénéficier d’un abattement.
  • Fractionnement du patrimoine : Une SCI permet de diviser le patrimoine immobilier en parts sociales détenues par les associés. Cela peut permettre une gestion plus souple et efficace du patrimoine familial et une répartition plus équitable entre les héritiers, ce qui peut potentiellement réduire les conflits et les frais juridiques associés.
  • Optimisation fiscale : Une SCI peut offrir des opportunités d'optimisation fiscale en permettant aux associés de choisir le régime fiscal le plus avantageux pour la société, tel que l'impôt sur les sociétés ou l'impôt sur le revenu, en fonction de leur situation personnelle et de leurs objectifs fiscaux.

Il est recommandé de consulter un chef de projet patrimonial Netinvestissement pour évaluer les avantages et les inconvénients spécifiques à votre situation et déterminer si l'utilisation d'une SCI peut être bénéfique pour réduire les frais de succession.

Autres stratégies pour minimiser les coûts

Voici quelques tactiques pour réduire les frais de succession :

Donations de son vivant

Faire des donations de son vivant peut être une stratégie efficace pour réduire la valeur imposable de la succession. En effet, dans de nombreux pays, des abattements sont appliqués sur les donations, ce qui permet de transmettre une partie du patrimoine sans payer de droits de succession.

Utilisation des abattements

Maximiser l'utilisation des abattements et des exonérations fiscales disponibles peut permettre de réduire considérablement l'imposition sur la succession. Par exemple, en France, il existe des abattements spécifiques pour les transmissions entre époux ou partenaires civils, ainsi que pour les transmissions à des descendants directs. De plus, l’abattement en ligne direct étant renouvelable tous les 15 ans, il est judicieux de procéder à des donations le plus tôt possible.

Planification successorale avancée

Une planification successorale avancée, avec l'aide de professionnels du droit et de la fiscalité, peut permettre d'identifier les opportunités d'optimisation fiscale et de mettre en place des stratégies efficaces pour minimiser les droits de succession.

Donation de la nue-propriété

Réaliser la donation de la nue-propriété d’un bien immobilier de son vivant, et se garder l’usufruit, permet de transmettre le bien en question à moindre coût. La pleine propriété du bien sera reconstitué à l’extinction de l’usufruit, sans frais.

En résumé...

Les droits de succession sur un bien immobilier peuvent constituer un aspect significatif de la planification successorale. Comprendre les implications fiscales et les stratégies possibles est essentiel pour minimiser l'impact financier sur les héritiers. Des options telles que les donations de son vivant, l'utilisation d'abattements fiscaux, l'utilisation de structures juridiques telles que les SCI, et une planification successorale avancée peuvent tous jouer un rôle dans la réduction des droits de succession. En travaillant avec des professionnels du droit et de la fiscalité, il est possible de mettre en place une stratégie efficace pour préserver la valeur du patrimoine immobilier transmis aux générations futures.

Crayon auteurÀ propos de l'auteur
Roland Baudinot, Conseiller en gestion de patrimoine, rédacteur chez Netinvestissement

Roland débute son cursus universitaire par une licence d’économie. Ayant développé un fort intérêt pour les marchés financiers et désireux d’accroitre ses connaissances juridiques et fiscales, il décide de s’orienter vers un Master en Gestion de Patrimoine.
Par le biais d’une alternance au sein d’une banque privée, il découvre les rouages de la gestion patrimoniale, puis conquis par les valeurs de Netinvestissement, il rejoint par la suite l’équipe parisienne en 2021.

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