Préambule
Avant de commencer, nous avons jugé opportun de vous faire un rapide lexique sur le vocabulaire boursier.
Pour rappel, un cours de Bourse est le prix d’un titre financier (le plus souvent une action) à un instant donné. Il est fixé grâce à la confrontation des ordres d’achats et des ventes qui sont passés sur le titre en question. Sa valeur varie dans le temps à la hausse ou à la baisse lors d'une séance de cotation, la plupart du temps de façon continue.
À savoir :
Un Portefeuille est un ensemble d’actifs financiers détenus par un investisseur. Ces actifs peuvent provenir de différentes classes : actions, obligations, produits dérivés, matières premières, fonds, cash, etc.
1. Ne pas céder à la panique
Il est assez fréquent de constater que les personnes qui héritent d’un portefeuille commettent parfois des erreurs. En période de deuil, elles ont d’autres préoccupations que de s’occuper des actions détenues par le défunt, ce qui est logique et humain. Mieux vaut tout de même avoir quelques notions sous peine de déconvenues.
Il est également conseillé de s’entourer de professionnels compétents et patients à même de vous accompagner dans ce moment difficile à traverser.
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2. Focus sur les options fiscales
Après un décès, les héritiers, légitimement perturbés par la perte d'un proche, doivent pourtant penser à régler la succession du défunt, à déposer une déclaration au fisc, à payer les droits exigibles. Il leur faut également décider s'ils restent dans l'indivision ou s'ils partagent les actifs.
Cette accumulation de démarches et d'obligations est bien déstabilisante et, malgré l'aide de professionnels comme un notaire ou un conseiller patrimonial, vous pouvez vite commettre des erreurs.
Une situation délicate à laquelle la plupart des familles sont confrontées est celle du démembrement. Elle concerne un grand nombre de successions, du moins toutes celles concernées par un conjoint survivant et des enfants héritiers.
Concernant un portefeuille de titres, il faut ménager la chèvre et le chou : laisser à l'usufruitier une liberté d'action pour le valoriser au mieux tout en préservant les droits des nus-propriétaires, qui sont censés le récupérer au décès du parent usufruitier.
Idem, lorsque l’héritier acquitte des droits de succession, le prix de revient fiscal des titres figurant en portefeuille correspond à la valeur au jour du décès et peut être majoré des droits de succession et des frais de notaire relatifs aux titres en question.
Imaginons que je reçoive un titre valorisé 100 au jour de la succession et que les droits de succession soient de 20, mon prix de revient est de 120. J’ai donc 20 de moins-value latente au jour où j’hérite.
Si je cède le titre pour 100, la moins-value de 20 est constatée et je dispose de 10 ans maximum pour l’imputer sur d’autres plus-values. Mais cela sous-entend de conserver un portefeuille de titres et de générer des plus-values. Si la personne réinvestit cette somme dans d’autres placements, comme l’assurance-vie, par exemple, elle perdra parfois la possibilité « d’utiliser » cette moins-value.
Attention, votre banque doit modifier les prix de revient des titres dans ses systèmes informatiques. Il faut donc que sur votre demande, le notaire communique avec l’établissement bancaire qui procédera au retraitement des prix de revient. Les banques n’ayant aucune obligation légale en la matière, tout héritier doit être vigilant et s’assurer que cette étape a bien été réalisée.
3. Toutes les questions a se poser avant de liquider son portefeuille
Quels sont mes objectifs ?
Vos objectifs peuvent être multiples comme créer ou optimiser vos placements, construire votre patrimoine immobilier, créer des revenus complémentaires, immédiats ou à venir, protéger votre famille ou anticiper votre transmission ou enfin préparer votre retraite.
Quels sont les placements et les secteurs d’investissement avec lesquels je suis le plus à l’aise ?
D’une part, sur le type d’investissement que vous souhaitez réaliser : êtes-vous plutôt orienté produits financiers ou immobiliers, voire les deux ? Il est important d’être à l’aise avec le secteur dans lequel s’inscrit la solution que vous choisissez.
D’autre part, un placement qui est en lien logique avec votre situation, c’est à dire, votre âge, votre situation professionnelle, votre situation patrimoniale et fiscale ou encore le contexte politico-économique. Selon votre situation, tous les investissements ne s’envisagent pas de la même manière.
Quel niveau de risque suis-je prêt à prendre ?
Il est primordial de choisir un placement ayant un niveau de risque avec lequel vous ne vous mettez pas en stress . il faut bien vivre votre investissement.
- Profil prudent : vous ne souhaitez pas exposer votre épargne à des risques quelconques quitte à en retirer un rendement minimum.
- Profil équilibré : vous souhaitez bénéficier d'un bon rendement et pour cela vous êtes prêt à exposer votre épargne à un risque maîtrisé.
- Profil offensif : vous souhaitez retirer un rendement maximum de votre placement et pour cela vous êtes prêt à exposer votre capital sur des marchés volatiles.
Investir dans une solution présentant un trop fort niveau de risque alors que vous êtes de nature prudente serait une aberration. Au même titre, investir dans une solution trop prudente alors que les notions de risque ne vous effraient pas et que vous cherchez les rendements les meilleurs serait également contre-productif.
Votre chef de projet patrimonial Netinvestissement, professionnel qualifié, expérimenté et indépendant, est là pour vous aider à vous poser toutes ces questions. Cet exercice conjoint de découverte de votre situation et de vos objectifs lui permettra d’établir un diagnostic pertinent afin que vous puissiez mettre en place des solutions performantes.
4. Conserver le portefeuille
Vous serez sans doute nombreux à vouloir conserver ce portefeuille mais dans un contexte financier globalisé où l’information circule à grande vitesse, il est de plus en plus difficile pour vous, épargnants, de trier le bon du mauvais. Et le manque criant d’accompagnement et de conseil avisé de la part des réseaux classiques (banques et assurances) ne vous aide pas à prendre les bonnes décisions. Alors, comment bien structurer et gérer votre portefeuille ? Nous allons l’aborder dans la deuxième partie de ce guide.
Permettez-moi d’abord d’insister mais je vais revenir ici sur les fondamentaux, la définition de vos objectifs et de vos attentes.
Obtenir une rentabilité faible mais certaine ou accepter de prendre un risque dans l’espoir d’accroître cette rentabilité est le principal dilemme que vous devez trancher avant de vous lancer. L’espérance de rentabilité est d’autant plus élevée que le risque est important. Il ne faut donc pas se tromper dans son choix et accepter sa capacité à digérer sa prise de risque.
Votre profil investisseur est la pierre angulaire d’une bonne allocation d’actifs donc n’hésitez pas à vous poser les bonnes questions quant à votre aversion au risque mais aussi aux pertes, à votre capacité de maîtriser votre excitation et votre crainte d’avoir des regrets. Ces déclencheurs psychologiques expliquent trop souvent les mauvaises réactions que les épargnants peuvent avoir.
Les niveaux de risque et de volatilité de votre portefeuille doivent répondre à votre profil. Mais accepter une volatilité forte ne veut pas dire pour autant que votre portefeuille est trop exposé. L’inverse se vérifie aussi d’ailleurs. Il vous faut donc avant tout budgéter ce risque en monétisant les gains potentiels espérés et en couvrant les pertes inhérentes à une prise de risque importante.
5. Bien comprendre le contenu de votre portefeuille…
L’idée est de bien comprendre le fonctionnement de chacun des actifs, la stratégie des gérants de ces fonds et les structures financières de chacun d’entre eux. Ne conservez aucune UC (Unités de Compte) que vous ne seriez pas capable d’expliquer à une tierce personne même si celle-ci semble offrir de belles perspectives de gains.
…Pour mieux le diversifier
Il ne s’agit pas seulement de répartir le risque sur plusieurs actifs mais de les sélectionner les uns par rapport aux autres afin de mieux répartir leur apport marginal en termes de risque au portefeuille. Vous devez donc éviter de sélectionner plusieurs fonds ayant une corrélation trop proche car même en en multipliant le nombre, vous n’amélioreriez pas la structure de votre portefeuille en matière de volatilité, de risque ou de perspectives de rentabilité.
Suivre ensuite l’evolution de votre portefeuille
Une fois le tri réalisé parmi vos actifs et votre nouvelle allocation définie, il est essentiel de mettre en place des indicateurs vous permettant une analyse minimale de votre portefeuille.
Ces indicateurs doivent vous permettre en premier lieu de vérifier que votre nouvelle stratégie est cohérente. Ils doivent également vous permettre de respecter votre objectif de gain en cas de hausse (en prenant vos bénéfices) et votre objectif de maîtrise du risque en cas de baisse (en acceptant de racheter à perte pour mieux rebondir). Ces indicateurs ne doivent pas simplement servir d’information mais vous devez les utiliser pour prendre les bonnes décisions d’arbitrage.
S’adapter en fonction du contexte économique
Quel que soit le niveau de réussite de votre stratégie d’allocation, il faut que vous veilliez à ne pas figer votre portefeuille dans le temps. Même en période de hausses successives et bien que votre portefeuille vous donne entière satisfaction, il vous faut être très attentif au maintien de vos indicateurs de diversification (et donc de corrélation) afin d’éviter que vous ne vous retrouviez surpris par un retournement subit des marchés. La crise sanitaire et économique que nous traversons actuellement en est le parfait exemple.
Lors d’une baisse importante et non prévisible des marchés, il apparaît souvent que les portefeuilles les plus rentables sur les deux années précédentes subissent les plus fortes baisses. En effet, les perspectives de gains ont poussé les épargnants à concentrer leur épargne sur les fonds offrant les meilleurs rendements sans prendre en compte l’aspect diversifié de leurs positions. Lorsque la baisse survient, ces fonds sont les premiers soldés (chacun espérant sauver le maximum de gain) et donc plongent plus rapidement.
Hériter est parfois une épreuve qui dépasse la sphère personnelle et émotionnelle. Les actifs hérités correspondaient souvent au profil et aux souhaits du défunt et peuvent s’avérer inadaptés aux attentes de l’héritier.
C’est évidemment le cas d’un portefeuille financier qui demande une attention et un suivi tout particulier. Vous devez donc bien peser le pour et le contre avant de faire votre choix de le garder ou de le liquider.
Gérer un portefeuille financier ne s’improvise pas et votre situation doit être adaptée à ce type de solution patrimoniale. N’hésitez donc pas à vous rapprocher d’un Chef de Projet Patrimonial Netinvestissement pour faire le point à la fois sur votre profil et vos besoins et sur la pertinence de conserver le portefeuille hérité au sein de votre stratégie personnelle.
On vous accompagne dans les étapes de votre projet !