La retraite en quelques chiffres
Cette infographie est sourcée par la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques). Tout de suite, nous pouvons remarquer qu’il existe 42 régimes différents. Notre propos ne sera pas exhaustif sur les particularités de chacun, veuillez-nous en excuser !
Nous allons plutôt nous concentrer sur ce qui fait la force et la faiblesse de notre système par répartition.
Première idée reçue souvent exprimée : « je cotise pour ma retraite » : désolé, mais non ! En fait, vos cotisations servent à payer les retraites actuelles. Ce sont les jeunes générations qui paieront les futures retraites. A ce titre, l’évolution démographique est un élément central. C’est pour cela que j’attire votre attention sur le chiffre du nombre de cotisants par retraité. Il est de 1,7 cotisant par retraité. En somme, nous sommes moins de deux actifs par pension de retraite…
Pour aller plus loin, un retraité profite plus longtemps de sa pension due à son espérance de vie. Sur un plan purement financier, cela créé des scénarios de tension.
L’idée est d’avoir une vision réaliste. Oui, les événements concourent à des difficultés croissantes. Et l’on peut ajouter à ce constat le principe de l’inflation. Le cout de la vie dans 10, 20 voire 30 ans sera forcément plus élevé car c’est une base de notre système économique.
Pour toutes ces raisons, nous devons tous penser à compléter nos pensions. En tant que professionnels, nous nous appuyons sur les chiffres du Comité d’Observation des Retraites et son rapport le plus récent remis en novembre 2020.
« Selon les scénarios, le niveau de vie moyen relatif des retraités devrait diminuer à long terme pour s’établir entre 88 % et 92 % en 2040 et entre 75 % et 83 % en 2070. Il reviendrait ainsi progressivement à son niveau des années 1980. »
Document d’appui :
Pour toutes ces raisons, plus que de bien profiter de votre retraite, l’enjeu est de simplement garder un niveau de vie décent.
Tout autant le constat est accablant, tout autant les solutions existent. L’Etat incite les actifs à prendre à bras le corps le sujet, notamment sur le plan fiscal. Ce compartiment additionnel doit trouver sa place dans votre épargne tant il constitue un passage obligé.
Le PERP parmi l’épargne retraite
Les contrats d’épargne dédiés pour la retraite sont nombreux. Hormis le PERP, nous pouvons discerner deux compartiments : individuel et collectif. Le premier fait référence à l’épargne personnelle. Tandis que le deuxième compartiment renvoie à de l’épargne salariale.
Le Madelin : épargne individuelle
Ce contrat est destiné aux travailleurs non-salariés (TNS). Pour ces professionnels, l’enjeu retraite est d’autant plus fort. D’ailleurs, nombreux sont les chefs d’entreprise ou professions libérales qui souhaitent dès le début de leur activité mettre en place ce type de solution.
Il est le frère jumeau du PERP pour ces catégories. La différence notable est l’obligation de versements annuels sur l’enveloppe alors que le PERP s’alimente à votre rythme et selon vos ressources.
LE PERCO (Plan d’Epargne Retraite Collectif)
Ce plan est bloqué jusqu’au départ à la retraite.
Le PEE (Plan d’Epargne Entreprise)
Ici, les sommes placées sont immobilisées pendant cinq ans selon le principe des années glissantes. Cela veut dire qu’un versement en 2021 sera disponible en 2026. Le versement (ou les) versements de 2022 seront disponibles en 2027 et ainsi de suite.
Loi PACTE :
Depuis 2019, ces contrats ont été remplacés. Deux compartiments ont été créés :
- Compartiment individuel : regroupe PERP, Madelin, etc.
- Compartiment collectif : PERCO, PEE, etc.
Le PERP : pourquoi ? pour qui ?
Un objectif clair : la retraite
Comme son nom l’indique, le premier avantage est de savoir exactement ce à quoi sert cette enveloppe. Et, nous ne cesserons de le répéter : pour que votre placement vous serve au mieux, il est primordial de lui donner un sens !
Ici, l’objectif est clair. Du coup, à quelques années près, vous pouvez définir la longévité de ce contrat. Par conséquent, la gestion des actifs détenus à l’intérieur doit être orientée en fonction.
Différents types de gestion :
- Gestion libre :
Vous souhaitez faire vos « emplètes » vous-même ou vous avez des connaissances affirmées sur les marchés financiers : soyez autonome. Vous devrez assumer ensuite les résultats obtenus. L’expérience prouve qu’il est difficile d’être juge et parti dans un secteur volatile. D’ailleurs, cette tendance se confirme.
De plus, le choix du contrat vous imposera une qualité accrue dans les fonds proposés pour limiter d’éventuelles péripéties.
- Gestion à horizon :
Véritable spécificité de ce type d’enveloppe, vous pouvez désensibiliser le risque global au fur et à mesure que l’échéance approche. Cette gestion est déléguée à une société dont c’est le métier. Elle se charge de placer votre capital selon sa stratégie. Sachez que vous ne serez pas consulté.
Le gros point positif est d’éviter un potentiel krach quelques temps avant votre temps d’inactivité. Cela se fait petit à petit lors des 7 à 10 dernières années. Concrètement, vos positions sont orientées de plus en plus sur des fonds euros à capital garanti.
Inversement, si vous ouvrez un PERP longtemps avant la retraite (20, 30 ans), vous serez plutôt investi sur des fonds dynamiques. Pourquoi ? le temps écrase le risque. Cela veut dire qu’il faut pouvoir accepter une perte potentielle étant donné que vos deniers sont immobilisés pour encore longtemps.
- Gestion active :
C’est le petit plus Netinvestissement ! Nous vous offrons un suivi de vos contrats en fonction de nos analyses. Que ce soit sur un plan macro-économique ou micro-économique, nous fournissons des arbitrages afin d’optimiser le couple rendement / risque.
Cette gestion n’a aucun surcout car officiellement votre gestion reste libre. En effet, nos propositions sont validées (ou pas) par les souscripteurs. En quelques mots, vous restez au volant de votre véhicule PERP tout en ayant un GPS.
Déduction fiscale des versements
L’Etat a compris que les Français avaient besoin d’un coup de pouce pour se lancer dans la capitalisation de leur retraite. C’est pour cela que vos versements volontaires sur ce support sont déductibles des revenus imposables.
Déblocage anticipé
Le PERP doit être considéré comme un placement tunnel. Par cette qualification, j’entends par là que cette enveloppe doit être entendu comme immobilisée jusqu’à la retraite. En tout cas, la stratégie de base va dans ce sens.
Pour autant, quelques cas vous permettent de sortir de manière anticipée. Soyez prévenus, ce sont des situations d’urgence que nous ne souhaitons à personne :
- Décès du souscripteur (cf. prochain paragraphe).
- Décès de votre époux ou de votre partenaire de PACS.
- Invalidité.
- Expiration de vos droits aux allocations chômage.
- Surendettement.
- Cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire.
- Epargne inférieure à 2 000€.
La dimension patrimoniale et successorale :
Dans ce cas, il est important de considérer que ce contrat fonctionne comme une assurance vie. A la souscription, vous déterminez des bénéficiaires : soit via une clause standard, soit de manière plus précise. Les personnes désignées toucheront l’équivalent de la proportion du contrat qui leur a été attribuée par le souscripteur.
Ce dernier point est primordial car très peu développé dans les différentes communications commerciales. En tant que chefs de projet patrimonial, nos conseillers insistent sur cet atout qui protège vos bénéficiaires : que ce soit votre moitié, vos enfants ou toute autre personne non réservataire légal. Ajoutons que cette clause est modifiable et aucun passage chez le notaire n’est nécessaire : simplicité et souplesse ont toujours du bon !
Sorties à la retraite
Sortie en rente :
C’est le cas d’école. Ouvrir un tel contrat est souvent fait pour un complément de revenus en vue de la fin d’activité. Pour connaitre son montant ou tout du moins l’évaluer au plus près, il vous faudra prendre en compte différents critères :
- Frais d’arrérages : l’arrérage est l’autre nom donné à la rente. Lors de votre souscription, vous devez considérer ces frais car ils imputent directement la somme perçue. Ils sont de 3% environ en moyenne.
- Table de mortalité : elle exprime l’espérance de vie par genre. C’est en fonction de cette donnée que la rente s’étalera. En clair, plus la durée de vie s’allonge, moins la rente est importante. Il faut donc considérer si cette table est bloquée à la souscription où lors de la retraite.
- Garanties optionnelles : vous pouvez percevoir une rente classique mais vous avez également le choix de l’assortir à des options telles que celle des annuités garanties ou de réversion. En somme, elles imputent le montant de la rente mais pour le bien de vos proches ou le vôtre.
- Imposition : elles sont soumises au barème progressif de l’impôt sur les revenus. Tout comme vos pensions retraite, elles bénéficient d’un abattement de 10%.
Pour avoir plus d’informations, voici un guide connexe :
Sortie en capital :
Pas toujours envisagée (ou proposée), la sortie en capital peut vous convenir selon vos projets personnels à la retraite. Trois cas sont à dissocier :
- En cas d’achat de la résidence principale (article 35 de la loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006) : pour la première acquisition ou dans un délai supérieur à deux ans après la vente de sa dernière résidence principale. Attention, pour ce faire, il vous faut être à la retraite car c’est impossible en phase d’épargne.
- Si le montant est inférieur à 100€/mois et non 40€/mois depuis le 1er juillet 2021 !
- Vous pouvez faire le choix de récupérer 20% du montant détenu sur votre contrat en capital (et le reste en rente).
La fiscalité appliquée est à votre choix selon votre situation. Soit vous optez pour la déclaration comme des revenus exceptionnels soumis à votre tranche marginale d’imposition (TMI), soit vous appliquez le prélèvement libératoire forfaitaire de 7,5%. A vous voir quelle solution est la plus opportune pour vous.
Le PERP n’est pas mort, vive le PERIN !
Cette nouvelle appellation est née de la loi PACTE promulguée en 2019. En soit, peu de choses changent notamment l’incitation fiscale grâce à la déduction des versements.
Cette nouvelle mouture apporte des avantages à son prédécesseur. Les voici listés :
Découvrez l'univers : PERP/PERCO
La sortie en capital à 100% :
Eh oui, grâce au PERIN vous aurez réellement le choix entre rente et capital voire les deux ! Au moment de la retraite, vous pourrez réaliser un projet personnel, familial à votre guise.
La sortie anticipée pour acquisition de la résidence principale :
Votre rêve est d’acquérir une résidence principale sur le bassin d’Arcachon (sans aucun parti pris bien sûr !). Vous pourrez débloquer votre épargne acquise sur votre PERIN contrairement au PERP. Attention, il ne faut pas avoir été propriétaire dans les deux ans précédents le déblocage.
Le transfert du PERP vers le PERIN :
Le but du législatif n’est pas d’opposer ces deux solutions. Donc, vous pouvez garder votre PERP si vous en êtes satisfait. Vous pouvez aussi le transférer dans la même compagnie d’assurance. Et si vous voulez en profiter pour faire un tour des forces en présence, alors vous aurez la possibilité de changer de crèmerie. Attention, nous l’avons vu précédemment, beaucoup d’éléments sont à prendre en compte pour vérifier le bien-fondé de la démarche. D’ailleurs, une grille comparative est proposée.
Le transfert de l’assurance vie vers le PERIN :
De plus, si vous détenez une assurance vie, elle est transférable vers le PERIN ! Ici l’Etat veut réorienter des capitaux sur cette enveloppe. Attention certaines conditions doivent être prises en compte. Le contrat doit avoir plus de 8 ans. La retraite ne peut pas intervenir moins de cinq ans après le transfert. Ce dernier doit se faire dans l’année civile du rachat d’assurance vie et avant le 1er janvier 2023.
Et pour cela, l’Etat vous accorde la déductibilité des fonds transférés. Ceci cumulé à la non-imposition des plus-values issue du rachat (dans certaines limites), l’opération est particulièrement avantageuse.
Nous l’avons vu, le PERP regorge de points positifs. Et ceci a été amplifié par le passage vers le PERIN. Pour ceux d’entre vous qui détiennent un PERP, la question se pose du transfert de votre contrat. Plus que les améliorations apportées à l’enveloppe fiscale, c’est le moment de peser différents éléments comme le rendement annuel, la quantité et surtout la qualité de l’offre, les frais de souscriptions, ceux d’arrérages, etc.
Pour autant, le fait d’ajouter un étage à votre fusée retraite est une stratégie qui ne peut pas se démentir. Il est évident que chacun, selon ses possibilités, doit se constituer un pécule. Cela peut être via le PERP, le PERIN tout autant que par d’autres outils.
Nos chefs de projet patrimoniaux Netinvestissement sont là pour vous proposer la ou les meilleures solutions pour vous en fonction de votre fiscalité et selon une approche globale de votre situation.
On vous accompagne dans les étapes de votre projet !