1. Les bonnes pratiques
Définissez vos objectifs
Premièrement, vous devez définir le montant mensuel complémentaire à obtenir. En d’autres termes, le revenu que vous désirez pour faire face à vos dépenses courantes ou vos futurs projets.
Cette somme variera en fonction de votre situation personnelle et familiale (âge, nombre de personnes à charge etc.).
La rente mensuelle ciblée peut également dépendre de vos autres entrées et / ou sorties d’argent (mensualité de crédit, revenus locatifs, salaires, retraites etc.).
Dès lors que vous avez déterminé le montant de la rente mensuelle complémentaire visé, il faut ensuite définir la durée pendant laquelle vous souhaitez percevoir ce complément de revenus. Par exemple celle-ci peut être de deux ans pour un couple dont le projet est de faire un tour du monde, ou plus de 30 ans pour un foyer qui veut se constituer une rente spéciale retraite.
Naturellement, plus la période est longue, plus la somme nécessaire pour générer ce complément de revenu doit être importante.
Autre élément à prendre en considération : le rendement de vos supports d’épargne.
La somme nécessaire n’est effectivement pas la même si votre épargne « travaille » sur un mauvais fonds en euros plutôt que sur des solutions de placement à 4% ou plus.
Pour vous en rendre compte, vous pouvez visualiser les tableaux ci-dessous. Nous retenons dans ces tableaux une rente de 500 € par mois.
Calculons le capital nécessaire en vue de percevoir une rente mensuelle de 500 € :
En consommant le capital
1 an | 2 ans | 3 ans | 5 ans | 10 ans | 20 ans | 30 ans | 40 ans | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1% | 5 968 € | 11 877 € | 17 727 € | 29 254 € | 57 088 € | 108 770 € | 155 556 € | 197 911 € |
2% | 5 936 € | 11 756 € | 17 462 € | 28 540 € | 54 390 € | 99 008 € | 135 611 € | 165 637 € |
3% | 5 905 € | 11 639 € | 17 205 € | 27 856 € | 51 885 € | 90 492 € | 119 220 € | 140 596 € |
4% | 5 875 € | 11 524 € | 16 956 € | 27 201 € | 49 558 € | 83 037 € | 105 654 € | 120 934 € |
5% | 5 845 € | 11 412 € | 16 714 € | 26 572 € | 47 392 € | 76 487 € | 94 348 € | 105 314 € |
Sans consommer le capital (exceptés les intérêts)
Rendement de votre épargne | Capital nécessaire pour servir 6 000 € d’intérêts par an (500 € x 12) |
---|---|
1% | 600 000 € |
2% | 300 000 € |
3% | 200 000 € |
4% | 150 000 € |
5% | 120 000 € |
Maintenant que vous connaissez la somme nécessaire à capitaliser pour percevoir votre rente complémentaire de 500 € par mois, attardons-nous maintenant sur la méthode à appliquer pour réussir à épargner cette somme.
Déterminer votre horizon d’investissement
La première chose à faire est de déterminer votre horizon d’investissement. Si vous prenez l’exemple d’un Netinvestisseur de 35 ans souhaitant anticiper une baisse de revenus à la retraite, l’horizon d’investissement sera de 30 ans si vous partez du principe que ce même individu prendra sa retraite à 65 ans.
Il est donc important de bien calibrer votre horizon d’investissement car il sera un élément déterminant pour évaluer l’effort d’épargne que vous devrez assumer pour atteindre votre objectif.
Déterminer votre profil de risque
Il s’agit là aussi d’un élément fondamental en vue de déterminer LA bonne stratégie d’investissement en réponse à VOS besoins et VOTRE profil d’investisseur.
Eh oui ! Nous sommes tous différents concernant notre capacité à supporter les risques de nos investissements.
Afin de déterminer votre profil de risque, le mieux est de prendre contact avec votre chef de projet patrimonial, justement formé pour vous accompagner dans cette étape cruciale.
Ce profil est déterminé à la fois par votre psychologie d’investisseur, mais également par votre horizon d’investissement. Plus cet horizon sera long, plus le champ des possibilités pour votre investissement sera grand.
Déterminer votre effort d’épargne
L’effort d’épargne nécessaire à la réalisation de votre projet dépend des composantes de que nous venons de lister et détailler ci-dessus.
Cet effort doit être en adéquation avec votre projet, mais aussi et surtout s'adapter à vos revenus.
S’il peut sembler difficile de capitaliser une somme supérieure à 100 000 ou 200 000 €, sachez qu’en pratique, si vous parvenez à épargner méthodiquement, régulièrement et le plus tôt possible une ou plusieurs centaines d’euros, cet objectif peut s’avérer accessible.
Pour vous le prouver, voici un tableau récapitulatif basé sur un objectif de capitalisation de 100 000 €.
Capitaliser 100 000 € | 1% | 2% | 3% | 4% | 5% |
---|---|---|---|---|---|
5 ans | 1 625 € | 1 584 € | 1 545 € | 1 506 € | 1 469 € |
10 ans | 792 € | 753 € | 715 € | 680 € | 645 € |
15 ans | 515 € | 477 € | 441 € | 408 € | 376 € |
20 ans | 376 € | 274 € | 305 € | 274 € | 245 € |
30 ans | 238 € | 203 € | 172 € | 145 € | 122 € |
En fonction du capital que vous souhaitez capitaliser en vue d’atteindre votre objectif, vous pouvez adapter un coefficient multiplicateur à l’ensemble des montants présents dans le tableau ci-dessus. Par exemple, si le capital à atteindre s’élève à 200 000 €, il vous suffit de multiplier chaque montant par deux pour obtenir l’effort d’épargne mensuel correspondant.
Comme vous pouvez le constater, il est important d’anticiper vos futurs besoins de revenus complémentaires.
L’effort d’épargne mensuel est presque 7 fois moins élevé pour un investisseur qui se prépare 30 ans avant l’échéance de son besoin que pour un investisseur qui débute sa stratégie seulement 5 ans plus tôt.
Outre l’anticipation de votre projet, la qualité des supports d’épargne sélectionnés a elle aussi une incidence très importante sur la somme qu’il vous sera demandée d’épargner chaque mois.
Par exemple, l’épargne mensuelle est 48 % moins onéreuse si vous épargnez pendant 30 ans sur une solution d’investissement à 5 % de rendement, comparativement à une autre solution à 1 %.
C’est pourquoi, je vous conseille de vous orienter vers votre chef de projet patrimonial : il saura vous orienter vers les meilleurs placements pour atteindre vos objectifs.
Netinvestissement vous recommande :
Les SCPI : Qu’est-ce que c’est ?
Net Academy | Suivez le cursus : SCPI1. Cas Pratique 1 : SCPI
Rappel sur les SCPI
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) demeurent très attractives pour les investisseurs. Il s’agit d’une solution de placement extrêmement intuitive puisque elle vous permet de percevoir des revenus locatifs nets de charges en contrepartie d’un investissement financier. Cet investissement sera utilisé par la SCPI pour acquérir de nouveaux actifs, et ainsi accroître son parc immobilier locatif.
Contrairement à un investissement traditionnel dans l’immobilier d’habitation, l’investissement dans des parts de SCPI vous donne accès à des biens initialement inaccessibles pour le commun des mortels (difficile de s’imaginer pouvoir un jour acheter une tour à la Défense...). Les acquisitions immobilières des SCPI vous permettent de percevoir des rendements nets de charges et de frais d’environ 4,5%.
Rappelons toutefois que ces revenus sont imposés dans la catégorie des Revenus Fonciers, et sont donc soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu (Entre 0% et 45% selon vos revenus et votre situation familiale) ainsi qu’aux prélèvements sociaux (17,2% quelques soit votre situation).
En pratique
Vous disposez d’un capital de 200 000 € et vous souhaitez investir dans l’immobilier afin de percevoir des revenus complémentaires sans vous soucier des contraintes de gestion.
Après avoir consulté votre conseiller, vous suivez ses conseils et vous faites le choix de diversifier votre investissement sur trois SCPI ayant des stratégies d’investissement complémentaires.
Résultat (en retenant une rentabilité locative moyenne de 4,5% et le taux des prélèvements sociaux actuellement en vigueur de 17,2%) :
Tranche d'imposition | 0% | 11% | 30% | 41% | 45% |
---|---|---|---|---|---|
Revenus locatifs | 9 000 € | 9 000 € | 9 000 € | 9 000 € | 9 000 € |
Prélèvement sociaux | 1 548 € | 1 548 € | 1 548 € | 1 548 € | 1 548 € |
Imposition sur le revenu | 0 € | 990 € | 2 700 € | 3 690 € | 4 050 € |
Revenus annuels nets | 7 452 € | 6 462 € | 4 752 € | 3 762 € | 3 402 € |
Revenus mensuels nets | 621 € | 539 € | 396 € | 314 € | 284 € |
Comme vous pouvez le constater, l’impact de la fiscalité peut, selon votre situation, impacter de manière significative votre rente mensuelle. C’est pourquoi, il est conseillé aux individus les plus lourdement taxés de se tourner vers les SCPI étrangères qui ont l’avantage d’être dotées d’un traitement fiscal plus avantageux.
3. Cas Pratique 2 : La LMNP
Rappel sur la LMNP
La Location Meublée Non Professionnelle (LMNP) est un statut qui régit les investissements immobiliers réalisés en France dans les résidences de services (Logement étudiant, EHPAD etc.).
Contrairement à un investissement dans l’immobilier d’habitation traditionnelle, vous signez un bail commercial avec la société qui exploite la résidence. Cette différence de taille permet de sécuriser votre investissement.
Que votre bien immobilier soit loué ou non, que l’occupant paye ou non son loyer, vos gains vous sont versés par le gestionnaire, quoi qu’il arrive.
De plus, contrairement au SCPI, le LMNP est un dispositif qui vous permet de générer des revenus complémentaires fiscalisés au titre des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Il s’agit là d’une différence fondamentale car vos revenus pourront être non imposables pendant de longues années. S’agissant du BIC, il vous est permis, au même titre qu’une société, d’amortir comptablement votre bien immobilier. Vous profitez ainsi d’une charge artificielle (correspondant à la dépréciation de la valeur de votre bien) à déduire de vos revenus.
En pratique
Vous disposez d’un capital de 200 000 € et vous souhaitez investir dans l’immobilier afin de percevoir des revenus complémentaires défiscalisés sans vous soucier des contraintes de gestion. Vous êtes séduit par la profondeur de marché du secteur de la dépendance des personnes âgées et c’est donc naturellement que vous investissez dans un EHPAD géré par un exploitant fiable et sérieux.
Résultat (en retenant une rentabilité locative de 3,5% nette de charges, hors frais de notaires et sans revalorisation des loyers) :
N | N+1 | N+2 | N+... | |
---|---|---|---|---|
Réserve d'amortissement restante | 200 000 € | 193 000 € | 186 000 € | (Réserve d’amortissement – amortissement N-1) |
Revenus annuels perçus | 7 000 € | 7 000 € | 7 000 € | 7 000 € |
Amortissement imputable | 7 000 € | 7 000 € | 7 000 € | 7 000 € |
Imposition sur le revenu | 0 € | 0 € | 0 € | 0 € |
Prélèvements sociaux | 0 € | 0 € | 0 € | 0 € |
Revenus annuels nets | 7 000 € | 7 000 € | 7 000 € | 7 000 € |
Revenus mensuels nets | 583 € | 583 € | 583 € | 583 € |
Comme l’illustre le tableau ci-dessus, le LMNP permet de percevoir des revenus complémentaires non-imposables pendant de nombreuses années (durée de l’amortissement). Tant que votre réserve d’amortissement permet de compenser 100% de vos revenus, vous n’êtes ni redevable de l’impôt sur le revenu, ni des prélèvements sociaux.
4. Cas Pratique 3 : L'assurance-vie
Rappel sur l'assurance-vie
A l’heure actuelle, il y a environ 54 millions de contrats souscrits et près de 1 900 milliards d’encours en assurance-vie. Des chiffres qui confirment que cette enveloppe d’investissement reste bel et bien le placement préféré des Français.
Parmi les principales raisons qui sont à l’origine de cet engouement, nous pouvons citer :
- La flexibilité du support (facilité des versements et des retraits) ;
- La fiscalité (en cas de vie et sur la transmission en cas de décès) ;
- L’accès à un univers d’investissement sans limite (actions, obligations, immobilier, matières premières etc.).
En pratique
Vous détenez 200 000 € placés sur un contrat d’assurance-vie ouvert il y a 10 ans. A l’origine, vous aviez placé 135 000 € lors de l’ouverture du contrat sur des supports d’investissements diversifiés.
Nous pouvons ainsi scinder votre contrat en deux sous-catégories :
- Le capital : 135 000 € (67,5%)
- Les intérêts : 65 000 € (32,5%)
Aujourd’hui vous souhaitez retirer 6 000 € sur votre contrat afin de vous assurer un revenu complémentaire de 500 € par mois.
Déterminons ensemble l’imposition que pourrait occasionner ce rachat :
Rappelons tout d’abord que lors d’un retrait, seule une partie du montant est taxé. En effet, seule la part correspondant aux gains est fiscalisée, le capital initialement investi est quant à lui épargné. Pour déterminer la base taxable d’un retrait, vous pouvez suivre la formule suivante :
Base taxable = montant du rachat – montant du rachat x (versements / valeur du contrat)
Si l’on applique la formule à notre exemple, cela donne le calcul suivant :
Base taxable = 6 000 – 6 000 x (135 000 / 200 000)
Base taxable = 6 000 – 4 050 = 1 950 €
Étant donné que votre contrat a plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement de 4 600 € par ans (9 200 € pour un couple).
Dans ce cas, le montant de l’abattement étant supérieur à la base taxable vous n’êtes pas redevable de l’impôt sur le revenu.
Vous ne serez redevable que des prélèvements sociaux qui s'appliquent uniquement sur la base taxable, à savoir :
Prélèvements sociaux = 1 950 x 17,2% = 335 €
Ce cas pratique nous a permis de mettre en lumière l'attractivité de l'assurance-vie en réponse à un objectif de perception de revenus complémentaires.
Nous venons de voir à travers ce guide plusieurs exemples permettant de générer une rente complémentaire de 500 € par mois. Il apparaît clairement que plus vous anticiperez votre besoin et votre projet plus vous aurez de chances de parvenir à vos fins sans trop de surprises.
Toutefois, il est important de rappeler que la préparation de votre projet constitue la clé de sa réussite. C'est pourquoi, nous vous recommandons de vous faire accompagner d'un professionnel indépendant qui saura vous orienter au mieux dans chacune des étapes de votre projet.
A ce titre, toute les équipes de Netinvestissement se tiennent à votre entière disposition.
On vous accompagne dans les étapes de votre projet !