Que l’on soit conseiller en investissement financier ou investisseur privé, l’année 2022 restera très certainement gravée dans nos mémoires. La même année nous avons en effet assisté au début d’un conflit aux portes de l’Europe, à l’arrivée d’une inflation aussi forte que brutale, à une succession de hausses de taux, à des marchés financiers fébriles et sans cap apparent, à une période caniculaire historique durant l’été et à de terribles incendies ravageurs un peu partout en France et en Europe.
À première vue, ce portrait n’est guère reluisant et pourrait légitimement nourrir quelques craintes et incertitudes. Mais chez netinvestissement, comme je l’ai rappelé dans l’introduction, nous ne sommes pas du genre à subir, à désespérer et encore moins à déprimer.
Et comme nous aimons à le rappeler à nos clients : « Chaque contexte, chaque momentum de marché offre son lot d’opportunités et un besoin de s’adapter ».
C’est notamment pour cela que netinvestissement existe. Aussi, dans ce guide, nous allons voir ensemble si nous sommes à l’aube d’un krach boursier, comment investir judicieusement en période d’incertitude ? Quelles actions faut-il mener pour ne pas subir ? Dans quoi investir pour tirer son épingle du jeu ?
En écrivant ces lignes, je suis allé chercher dans mes lointains souvenirs de 2008, lors de ma « première grande crise mondiale » en tant que conseiller en gestion de patrimoine.
J’avais en effet commencé ce métier en 2005 et me rappelle qu’à l’époque aussi l’on pensait que « ça allait être la fin ». Les journaux, les télévisions françaises ou américaines annonçaient en boucle l’effondrement du monde, l’apocalypse généralisé, la fin de l’immobilier et de la finance, nous allions tous « partir avec l’eau du bain », que cette fois c’était « la fois de trop ». Comme à chaque grande crise que le monde ait connu, c’était la même histoire, les mêmes messages, la même rengaine, la même « sauce à alimenter la peur »… Mais derrière, comme à chaque fois, une fois les marchés assainis et corrigés, une fois les difficiles décisions prises, l’économie mondiale repartait de plus belle, offrant avec elle une décennie de croissance. Alors, qu’en est-il cette fois-ci ?
1. Krach boursier 2022 : un risque imminent ?
On qualifie un marché boursier de marché en situation de krach lorsque celui-ci chute brutalement, sur une période relativement courte.
En 2000, avec l’explosion de la bulle internet, ou encore en 2008 avec l’explosion de la crise des subprimes, les principales places boursières mondiales ont toutes chuté de plus de 50% en quelques semaines.
Dans ces cas exceptionnels de « stress majeur » sur les marchés, l’on parle alors effectivement de krach.
Pour entrainer un krach, (un effondrement rapide et brutal d’un marché donc) il faut qu’un évènement de grande ampleur survienne subitement, sans que « personne » (ou presque) n’en ait préalablement conscience.
Or la situation économique et financière mondiale actuelle est tout autre. En effet, sauf si vous vivez en ermite au milieu de la montagne (et encore), vous êtes forcément au courant et donc conscient(e) de la situation actuelle.
« Difficile de dire qu’on n’était pas au courant ou que l’on ne comprend pas du tout pourquoi on en est là».
Certes, les principales places boursières mondiales connaissent une correction depuis la fin de l’année 2021, mais ces corrections, attendues, voire anticipées, sont cycliques et inhérentes au niveau très élevé des marchés.
Ainsi le CAC40 a corrigé de -20% depuis le 1er Janvier 2022 et maintient son niveau dans un couloir compris entre 5600 points et 6200 points depuis plus de six mois maintenant. L’on est donc absolument pas dans une situation de krach.
Au 30 septembre 2022, le S&P500 est à -24% depuis le début de l’année, de même que le Dow Jones (-20%).
Le NASDAQ, l’indice des valeurs technologiques américain a quant à lui corrigé de 30% à la baisse sur la même période. Son taux de correction, plus élevé que les autres, s’explique notamment par la survalorisation de certaines sociétés qui le compose et qui ont très (trop) largement profité de l’injection de liquidités au cours des dix dernières années. Nous y reviendrons.
Les prévisions annonçaient un ralentissement de la croissance mondiale de 6,1 % en 2021 puis de 3,2 % en 2022 et 2,9 % l'année prochaine. Ce ralentissement s'explique notamment par le ralentissement de la croissance des trois principales économies mondiales - les États-Unis, la Chine et la zone euro - qui a eu un impact significatif sur les perspectives mondiales.
Néanmoins, Le gouvernement français a relevé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,5 à 2,7 % pour 2022. In fine, la France fera malgré tout une « bonne année » d’un point de vue économique.
EN RESUMÉ : des corrections de marché significatives certes, mais il ne s’agit pas, pour le moment, de krach.
2. Faut-il craindre l'arrivée d'un krach boursier cette année ?
Certes, comme nous l’avons vu, les grand indices boursiers ont corrigé au cours des dix derniers mois mais il n’est toutefois pas question de krach. Nous parlerons davantage d’une correction significative certes, mais diffuse dans le temps.
En outre, une correction de -20 à -30% d’un marché ou d’un indice devrait d’abord être rationnellement et pragmatiquement vu comme une « opportunité ». Un nouveau point d’entrée intéressant à envisager. Des sociétés telles qu’Amazon, Netlifx ou encore Spotify ont vu leur cours baisser de plus de 30%. Ces sociétés ne vont pour autant pas disparaitre demain, bien au contraire, et leur niveau de cours actuel peut offrir d’intéressants points d’entrée.
Tout indique que si l’inflation risque bien de s’installer durablement, son niveau actuel devrait manifestement se réduire, pour se « stabiliser » aux alentours de 3 à 4%/ an maximum dans les mois qui viennent.
Pourquoi et comment ?
Notamment en raison de la récente nouvelle politique monétaire des banquiers centraux. La remontée des taux devrait en effet permettre de réduire et de mieux maitriser cette inflation. C’est une décision certes difficile, mais oh combien nécessaire. Il était temps.
Toutefois, à court terme, une remontée des taux directeurs a généralement un effet négatif sur les actifs dits « risqués » : les actions ou les cryptomonnaies par exemple.
Le mot « krach boursier » fait vendre car il nourrit la peur. Les journalistes en usent et en abusent mais nous ne sommes pas et ne serons très certainement pas dans un scénario de krach tant fin 2022 qu’en 2023.
Pour résumer cette première partie : les principales bourses mondiales ont connu plus de dix années d’euphorie, largement dopées par l’injection massive (voire folle) de liquidités. La période du COVID n’ayant fait qu’augmenter le « débit du robinet de l’argent ». Les investisseurs en ont largement profité et si vous faites partie des netinvestisseurs, alors vous aussi. Tant mieux pour vous.
Or ça y est : la FED et la BCE ont « annoncé la fin de la récréation ». En fermant le robinet des liquidités, concomitamment au début du conflit en Ukraine, les marchés ont, en toute logique, corrigé. Chez netinvestissement, nous pensons que la correction devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
3. Comment investir judicieusement dans un tel contexte ?
Quelle que soit la situation, il y a toujours des opportunités à saisir et surtout, des actions à mener pour s’adapter au nouveau contexte.
Arbitrer
L’erreur la plus couramment commise en période d’incertitudes est l’inaction. C’est justement parce que le contexte actuel a changé, qu’il a évolué, qu’il vous faut agir. Arbitrer c’est d’abord adapter. Un arbitrage consiste à modifier vos positions dans vos placements ou plus largement à adapter votre stratégie patrimoniale globale. En effet la stratégie que vous aviez fixée ou définie il y a plusieurs années n’est de fait plus d’actualité et requiert donc une révision.
Bien évidemment tout arbitrage, tout changement dans votre stratégie doit être en adéquation avec votre profil de risque et votre profil d’investisseur :
- Si par exemple vous étiez très exposé(e) à des supports de type « actions » il est temps d’estimer les plus-values générées depuis vos prises de positions initiales.
- Si vous êtes en moins-value par rapport à votre point d’entrée et si vous n’avez pas besoin de vos liquidités dans l’immédiat, ne cédez pas à la panique et ne vendez pas précipitamment vos positions.
Rappelez-vous qu’une perte n’est pas acquise tant que vous n’avez pas liquidé votre position.
Le niveau actuel des marchés offre en l’occurrence de nombreuses portes d’entrée intéressantes à saisir notamment via des produits tels que les produits structurés qui offrent notamment une barrière de protection de votre capital et des coupons de rendement intéressants ou l’immobilier, tangible et résilient.
Les supports investis sur l’énergie offrent évidemment des opportunités à court et moyen terme. Je développe cela dans le paragraphe suivant.
Construire un portefeuille diversifié
Au cours des dernières années, le marché de l’investissement et des placements a su, lui aussi, s’adapter. De nouveaux véhicules d’investissement, de nouveaux placements qui n’existaient pas il y a encore cinq ans sont arrivés sur le marché. Si certains méritent la plus grande vigilance, d’autres en revanche répondent à la fois aux nouveaux besoins des investisseurs qui recherchent davantage de rendement tout en maitrisant au mieux leur risque, et tout en se spécialisant dans les nouveaux secteurs porteurs et résilients : l’immobilier propre et durable (intégrant notamment les toutes nouvelles normes environnementales permettant de viser des bâtiments à « énergie passive »), ou encore certains produits d’investissement en Private Equity immobiliers qui participent à la rénovation ou à la transformation d’espaces construits inutilisés ou désuets, pour répondre à de nombreux nouveaux besoins.
En période d’incertitudes, la diversification est clé. C’est en effet justement parce que « rien n’est certain » qu’il ne faut pas s’exposer sur une seule classe d’actifs.
Les énergies vertes et alternatives, la santé ou encore le secteur pharmaceutique, les nouvelles technologies dont notamment l’extraordinaire champ des possibles qu’offre la nouvelle technologie blockchain. Des secteurs historiques tels que l’industrie, l’aéronautique ou encore l’automobile connaissent également de profondes mutations. Ces industries intègrent de plus en en plus d’intelligence artificielle « embarquée ». Innovation développée par des sociétés ultra innovantes qu’il est désormais judicieux d’intégrer à son allocation.
Ainsi, en réorganisant votre stratégie patrimoniale et en l’adaptant aux nouveaux besoins des consommateurs et aux nouveaux cycles économiques, vous mettez à jour vos placements et restez du bon côté du cycle. Avant-hier il fallait investir dans Intel et Microsoft, hier dans Google et Amazon, demain dans Invidia, Meta ou dans la blockchain.
Et c’est justement parce que l’innovation est rapide, mobile et évolutive qu’il est nécessaire de toujours rester informé(e) et de ne jamais « rester sur ses acquis d’hier ». Pas de panique, nous sommes là pour ça et faisons pour vous ce travail d’anticipation.
Focus sur l’immobilier locatif
Contrairement à ce que certains pourraient penser, la récente contraction du marché du crédit notamment pour les prêts locatifs n’aura absolument pas pour conséquence de faire baisser les prix. Bien au contraire.
Le marché immobilier français est, depuis des années, en carence chronique. Nous ne construisons pas suffisamment de nouveaux logements pour répondre à une demande de plus en plus forte (croissance démographique, familles monoparentales etc). L’on estime qu’il manque plus de 800.000 logements en France.
Or le marché immobilier français n’a jamais été aussi tendu qu’en 2022. D’un côté, les conditions d’obtention d’un crédit immobilier pour investir sont de plus en plus contraignantes et restrictives et de l’autre, de plus en plus de maires (soucieux de leur réélection) refusent ou retoquent les permis de construire déposés par les promoteurs. Nous attendons les chiffres officiels du nombre de logements neufs construits en 2022 qui seront publiés début 2023, mais d’ores et déjà, les professionnels du secteur annoncent une baisse de l’ordre de 20% du nombre de logements vendus par rapport à 2021.
Le besoin n’a donc jamais été aussi élevé et la quantité d’offre proposée jamais aussi faible. La valeur de tout actif reposant sur sa rareté… je vous invite plus que jamais à vous pencher et à vous intéresser à l’immobilier pour votre patrimoine. Voilà en effet typiquement un secteur qui va repartir fortement à la hausse une fois que la situation au niveau des financements se sera débloquée.
Les meilleurs investissements sur lesquels se concentrer en 2023 sont notamment l'immobilier et l'assurance "nouvelle génération", les crypto-monnaies, les locations meublées, les produits structurés, le capital-investissement, l'investissement dans les secteurs innovants et la SCPI résiliente.
4. L'impact de la guerre en Ukraine
Un autre paramètre qui pourrait, à court terme, également impacter encore un peu les marchés boursiers : C’est le risque de pénurie d’énergie cet hiver. Avec le conflit en Ukraine, l’approvisionnement énergétique européen notamment en Gaz (Russe) est de plus en plus difficile, voire compromis. Si une coupure d’approvisionnement de gaz ou d’électricité est très peu probable, un rationnement notamment pour les entreprises reste un scénario envisageable. Là encore, cela pourrait potentiellement impacter les marchés, notamment l’Allemagne, très dépendante du gaz Russe.
Rester informé(e)
Comme nous l'évoquions un peu plus haut dans ce guide, nous sommes à l’aube d’une extraordinaire nouvelle révolution digitale. Les vingt dernières années ont été celles de « l’internet de l’information ». Celles qui se présentent devant nous seront celles de « l’internet de la valeur ». Cette nouvelle ère va, comme toute révolution majeure, s’accompagner d’un extraordinaire nouveau boom économique et technologique. Comme le disait si bien l’économiste Joseph Schumpeter : « la destruction créatrice de valeur ».
Les économies et secteurs florissants des années 80 ont fait place aux nouvelles technologies du tout début des années 2000. Vingt ans plus tard, le débit internet et la puissance de calcul des ordinateurs ouvre de toutes nouvelles perspectives et de toutes nouvelles technologies qui vont, petit à petit, venir remplacer ou rendre obsolète bon nombre d’industries telles que nous les connaissons. Le moment est donc propice à mettre un pied dans ces nouveaux secteurs d’avenir.
Voir aussi :
Il ne s’agira pas d’une conclusion mais d’une ouverture.
Une ouverture vers le nouveau cycle qui s’ouvre devant nous. Une ouverture vers ces nouveaux secteurs naissants et déjà florissants qui distribueront à celles et ceux qui sauront y accéder, une partie de l’extraordinaire valeur qui va être créée au cours de la nouvelle décennie qui s’annonce. Ne rien faire c’est subir. C’est pourquoi nous vous invitons à agir, à prendre le train de l’adaptabilité avec nous.
Netinvestissement vous tend la main et vous invite à rejoindre notre communauté de milliers de netinvestisseurs partout en France. Grâce à une architecture ouverte et à un accès large et objectif de solutions, nous adaptons et actualisons les stratégies de nos clients au gré des évolutions cycliques et conjoncturelles.
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