L’indice phare de la Bourse française, le CAC 40 a réalisé une belle performance de près de 16%. Soyons clairs, il existe clairement très peu de classes d’actifs qui pourraient se targuer d’offrir sur une année de telles performances. Pourtant les Français boudent encore la Bourse.
Pourquoi ? tout d’abord, reconnaissons le, les média jouent un rôle déterminant dans la confiance et l’avis que les « petits investisseurs » portent à l’égard des marchés. Ensuite, la tristement célèbre crise de 2008 a laissé de sévères séquelles concrètes et terme de pertes financières pour certains, et plus pernicieuses, en terme de craintes d’y revenir pour d’autres.
Au final, une grande majorité de français restent craintifs et donc attentistes à tout investissement en Bourse.
1. Comment faire pour se lancer en Bourse ?
Avant toute chose vous devez vous décider sur la stratégie que vous voulez adopter. Et c’est simple, il en existe deux :
- Soit vous vous lancez vous-même en bourse, en gérant vous-même votre comptes titres ou PEA et à ce jeu-là, la plupart (pour ne pas dire la très grande majorité) de celles et ceux qui se sont lancés se sont…. Trompés. Eh oui, la Bourse est un métier. Ce n’est ni un jeu de gains comme le loto, ni un casino. Il y a des règles.
- Soit vous décidez de confier la gestion de votre portefeuille actions à un professionnel. Et là encore pour cette seconde alternative, il y a des fondamentaux à respecter. Le 1er, et même s’il devient fort heureusement de plus en plus évident aux yeux des Français, ne pas confier la gestion à votre banquier. Contrairement aux idées reçues, les banquiers ne sont plus formés à la gestion d’actifs financiers. De plus, les « conseils » qui vous seront donnés seront malheureusement toujours orientés subjectivement vers des supports internes à la banque et donc pas forcément optimisés POUR VOUS.
Pour réussir ses investissements en Bourse, voici les 10 fondamentaux à respecter :
- Acceptez la notion même de risque qui est donc inversement proportionnelle au potentiel de gain. En d’autres termes, « on a rien sans rien »
- Acceptez que vos positions, qu’elles soient sur des actions ou sur des fonds, soient par définition soumises à des fluctuations, à la hausse comme à la baisse
- Soyez opportunistes. Sachez les saisir.
- Fixez vous des objectifs de performances et les tenir. Cela signifie que tout choix de prise de position doit être accompagné d’un objectif à atteindre. Vous vous fixez 5% de perf ? très bien, alors tenez-vous y ! même si vous êtes tentez de « gagner plus »
- DI-VER-SI-FIEZ. On ne met pas tous les œufs dans le même panier
- Rentrez progressivement. Le meilleur moyen de se lancer en bourse, est d’y aller progressivement, par versements réguliers sur votre compte titres ou PEA
- Utilisez en permanence les principaux canaux d’informations pour rester au courant des annonces, évènements ou changements qui auraient des conséquences sur les cours (BFM radio, presse spécialisée, presse économique)
- Intéressez-vous à votre portefeuille ; ne le laissez pas dormir ni prendre la poussière. Un PEA ou un compte titres performant est quotidiennement consulté, suivi, arbitré
- Ne vous éparpillez pas trop. Inutile d’acheter des actions de 15 sociétés différentes. Concentrez-vous sur celles auxquelles vous croyez vraiment. Il en va de même pour les fonds. Concentrez vos efforts sur 3 ou 4 fonds maximum
- Enfin, le dernier et probablement le plus important des fondamentaux : si vous n’êtes pas vous-même un professionnel de la finance de marché, confiez la gestion de votre portefeuille à un pro.
A présent que nous avons vu quels étaient les fondamentaux à respecter, nous vous proposons maintenant de découvrir la marche à suivre.
Comment réussir son investissement boursier ?
2. La marche à suivre pour se lancer
Avant toute chose, pour pouvoir vous lancer en Bourse, il vous faut un compte support adapté. Il en existe deux en France : le compte titres et le PEA.
Le compte titres vous permet d’investir sur toutes les classes d’actifs partout dans le monde. Actions, obligations, matières premières, produits structurés etc… tout est possible.
Le PEA quant à lui est réservé aux placements actions en France et en Europe uniquement. Certes plus restrictif sur son champ des possibles, il offre néanmoins un réel avantage de taille : l’exonération de la fiscalité (hors prélèvements sociaux) après 5 années de détention. C’est un réel point fort, à fortiori puisque vous allez escompter de belles et importantes plus-values grâce à vos pertinentes prises de position.
Une fois que vous aurez choisi quel type de contre vous souhaitez ouvrir, vous devrez alors choisir l’établissement qui le détiendra et/ou le gèrera.
Là encore, il existe trois grands canaux possibles :
- Les banques et surtout les banques en ligne qui vous permettent de souscrire et de gérer vous-même librement (et souvent à bas cout) votre contrat. Cette 1ère catégorie s’adresse d’abord et avant tout à celles et ceux qui sont déjà chevronnés ou qui savent gérer un portefeuille d’actions. En effet, et surtout avec les banques en ligne, vous n’aurez bien souvent aucun service ni conseil.
- Les assureurs. Assez proches du fonctionnement des banques, les assureurs misent sur leur relation de proximité avec leurs clients pour vous convaincre d’ouvrir votre PEA chez eux. Attention au piège toutefois : veillez bien à ce que votre assureur ne vous propose pas systématiquement des fonds et actions de son groupe d’assurance au sein du contrat. N’oubliez pas que vos choix doivent se faire de façon objective.
- Les professionnels indépendants du conseil en gestion de patrimoine. Si vous souhaitiez déléguer la gestion et le suivi de votre portefeuille titres, mieux vaut alors le confier à un CGP (conseiller en gestion de patrimoine) en veillant bien avant qu’il dispose bien des cartes professionnelles et garanties nécessaires au bon exercice de cette mission.
Au moment où nous rédigeons ce guide, le CAC 40 est encore sous la barre des 4000 points. Ce niveau représente un réel champ d’opportunités pour celles et ceux qui veulent se lancer en Bourse. Fixez-vous une échéance de 4 à 5 ans et alors il est tout à fait envisageable d’escompter de grandes performances à deux chiffres. Le CAC 40 pour ne parler que de lui est encore très sous côté et offre de réelles opportunités pour qui saura les saisir.
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