Comment fonctionne une blockchain ?
La blockchain (qui signifie « chaîne de blocs ») est assimilable à un registre public qui recense l’ensemble des transactions réalisées.
Cela permet notamment à toute personne qui le souhaite de consulter une ou l’ensemble des transactions réalisées. Un bloc est créé afin de stocker l’information des transactions qui ont été réalisées. Ce bloc comprend notamment une empreinte de l’ensemble des transactions du bloc précédent. Il a par ailleurs une capacité de stockage limitée.
Lorsque cette capacité de stockage est atteinte, un nouveau bloc est créé, dans lequel est stoker l’information des nouvelles transactions ainsi qu’une empreinte du bloc précédent. Avec ce système, il n’est donc pas possible de modifier l’historique de la blockchain au niveau d’un bloc car l’ensemble des blocs suivants contiennent une trace des blocs précédents.
Pour que la blockchain fonctionne, il faut donc que de nouveaux blocs soit créés. Pour cela, il existe un consensus qui peut différer en fonction des blockchains.
Les différents consensus existants aujourd’hui sont la « Proof of Work » (PoW, la plus connue), la « Proof of Stake » (PoS), mais aussi la « Delegate Proof of Stake » (DPoS), la « Proof of Autority » (PoA) ainsi que la « Proof of History » (PoH).
Proof of Work
Bitcoin utilise la Proof of Work (preuve de travail). Cela se matérialise par une compétition entre mineurs (les créateurs de blocs). Les mineurs doivent résoudre un problème mathématique imposé par la blockchain, et le mineur résolvant le problème en premier gagner le droit de créer le prochain bloc.
Pour résoudre ce problème, les mineurs ont besoin d’une grande puissance de calcul. Le mineur ayant la plus forte capacité de calcul a donc le plus de chance de remporter la compétition.
Néanmoins, l’utilisation d’une tel puissance de calcul entraine des frais importants pour les mineurs (coût des machines, électricité), il est donc nécessaire de mettre en place un mécanisme d’incitation.
Pour le BTC, un mineur est récompensé lorsqu’il créé un nouveau bloc en récupérant des frais de transaction ainsi qu’une certain montant de Bitcoin. Aujourd'hui, la récompense est de 6,25 BTC par bloc. Cette récompense est divisée par deux à chaque « halving » du Bitcoin, évènement qui se produit tous les 4 ans environs.
Proof of Stake
Ethereum, avec son projet de mise à jour 2.0, compte passer du consensus de Proof of Work au consensus de « Proof of Stake » (preuve d’enjeu).
Avec ce consensus, les mineurs « stakent » leurs monnaies électroniques. C'est-à-dire qu'ils bloquent leurs fonds sur la blockchain pour devenir validateur, ce qui leur permet d’être éligible à la création d’un nouveau bloc. La sélection des validateurs est aléatoire, et dépend notamment du nombre de cryptomonnaies stakées.
Plus un validateur stake de cryptomonnaies, plus il a de chance d’être sélectionné pour créer un nouveau bloc. Cependant, cela peut poser problème si le validateur n’est pas en ligne au moment de sa sélection. En effet, cela créerai l’arrêt de fonctionnement du réseau.
Delegate Proof of Stake
La « Delegate Proof of Stake » (preuve d’enjeu déléguée) permet de parer au problème de la « Proof of Stake ».
La blockchain EOS utilise notamment ce consensus. Concrètement, les détenteurs de cryptomonnaies désignent ensemble, à travers un vote, des validateurs qui seront les seuls à pouvoir valider les blocs. En échange de leur élection, les validateurs vont procéder à une redistribution des frais perçus à l’ensemble des électeurs.
Même si ce mécanisme de consensus est l’un des plus efficace aujourd’hui, il comporte également certaines limites. En effet, les valideurs peuvent fixer le niveau des récompenses redistribuées, les électeurs sont donc incités à voter pour les valideurs offrant le plus haut taux de redistribution.
Proof of Autority
La « Proof of Autority » (preuve d’autorité) ressemble à la « Delegate Proof of Stake », cependant il n’existe qu’un nombre restreint de validateurs, choisis préalablement.
Il est davantage adapté car il existe un plus grand contrôle avec ce système mais c’est, par la même occasion, un défaut car cette centralisation va à l’encontre de l’idée première de la blockchain, qui est justement la décentralisation.
Les smart contracts
Les smart contracts permettent l’exécution automatique d’une transaction en fonction de critères prédéfinis.
Les smart contracts font partie intégrante de l’écosystème des cryptomonnaies à travers les blockchain. Les smart contracts, de par leur automatisation, offrent un gain de temps mais également une certitude sur l’exécution du contrat lorsque les conditions sont réunies. Cela se développe déjà dans certains secteurs comme celui des assurances, en indemnisant automatiquement un client si les critères du contrat définis sur la blockchain sont remplis.
Cependant, il existe encore une problématique à ce niveau.
En effet, les smart contracts créés sur une blockchain n’interagissent pas avec les informations présentent sur une autre blockchain (par exemple, un smart contract créé sur la blockchain Ethereum n’accèdera pas aux informations publiées sur la blockchain Solana). Les travaux réalisés par les équipes du projet Polkadot vise à résoudre ce problème et rendre interopérable les différentes blockchains, à travers les parachains.
L’univers des monnaies digitales
Aujourd’hui, dans le monde des cryptomonnaies, nous pouvons regrouper l’ensemble du marché en différentes catégories. Les principales sont, entre autres, la DeFi (finance décentralisée), les plateformes de DApp (Applications décentralisées), les DEX (plateformes d’échanges décentralisées), l’univers du Web3 ou encore le Metaverse.
La DeFi
La Decentralized Finance est une révolution venant principalement en opposition à la finance centralisée actuelle.
A l’aide de smart contracts, l’univers de la DeFi permet notamment à deux individus de se prêter et s’emprunter de l’argent avec des conditions prédéfinies, et sans intermédiaire. A plus grand échelle, cela permet à des individus de prêter leurs liquidités (ici leurs crypto-actifs) directement au marché et percevoir des intérêts, et pour d’autres individus d’emprunter des tokens avec intérêts.
De nombreuses plateformes de DeFi se sont développées, on retrouve notamment Aave ou encore MakerDAO. Cependant, ce qui diffère avec la finance centralisée, c’est que pour emprunter des liquidités, il est nécessaire d’apporter un collatéral en garantie (par exemple des BTC ou ETH, ou encore des stablecoins comme de l’USDT ou du DAI).
Les DEX
Les decentralized exchanges sont des plateformes d’échanges de monnaies numériques qui ressemblent à celles que nous connaissons (tel que Binance ou Kraken), mais elles ont l’avantage, comme leur nom l’indique, d’être décentralisé et donc de ne pas dépendre d’un organisme de contrôle. Ces dernières vous permettent de « swaper » (c’est-à-dire d’échanger) une cryptomonnaie en votre possession contre une cryptomonnaie de votre choix. Si vous souhaitez pratiquer un échange de deux cryptomonnaies peu connues, cela peut sembler compliqué voire impossible de trouver la paire en question. Le DEX s’occupe notamment d’effectuer les échanges nécessaires à votre place, en créant pour vous le chemin le plus rapide ou le moins coûteux pour réaliser cet échange.
Par exemple
Vous possédez du XTZ et souhaitez l’échanger contre du SAND. C’est le DEX qui s’occupera de créer le « chemin » pour parvenir à cette échange. Celui-ci sera probablement XTZ USDT SAND.
La plupart des DEX proposent également des « pools de liquidités » qui permettent de percevoir des frais en échange de votre apport d’une paire de crypto-actifs au sein de la pool (par exemple BTC-USDT).
Les plateformes de DApp
Une plateforme de DApp est avant tout un réseau blockchain open source qui permet donc le lancement de nombreuses applications décentralisées sur des secteurs divers et variés : assurance, immobilier, services financiers, etc. et dont le fonctionnement repose sur des smart contracts. Ces différentes plateformes ont pour objectif de permettre au plus grand nombre de créer et d’interagir avec ces applications de manière fiable et le plus rapidement possible.
Parmi ces écosystèmes, on retrouve bien évidemment l’Ethereum qui est aujourd’hui la plateforme qui regroupe le plus de DApp. Avalanche est un second écosystème qui lui mise principalement sur la rapidité d’exécution, et nous pouvons également retrouver le projet open-source Solana qui mise, pour sa part, sur une meilleure scalabilité.
Le Web3
Le Web3 représente une troisième génération d’internet.
Tandis que le Web 1.0 permet seulement d’accéder à des informations, et le Web 2.0 (web actuel) dans lequel il est également possible de partager des informations notamment avec les réseaux sociaux, mais où le pouvoir est centralisé par les géants du numérique, le Web3 tend à donner plus de contrôle aux utilisateurs au travers de la blockchain, en créant des infrastructures décentralisées et ainsi redonner du pouvoir aux utilisateurs des applications.
Plusieurs projets travaillent sur le développement de ce Web3, notamment The Graph ou encore Polkadot.
Des projets inspirants ont également vu le jour, à l’instar du navigateur Brave et son token, le Basic Attention Token (BAT). Sur ce navigateur, l’ensemble des publicités visionnées par l’utilisateur lui procure des récompenses en BAT.
Comme son nom l’indique, l’utilisateur est donc récompensé pour son attention, soit plus précisément son temps (tandis que dans le Web 2.0, ce sont seulement les sites diffusant les publicités qui perçoivent une rémunération). Audius (et son token Audio) quant à lui, est un projet de streaming musical décentralisé, lancé afin de remédier à l’ensemble des intermédiaires entre les artistes et le public et assurer une meilleure redistribution de la richesse créée par les artistes. Les artistes pourront également offrir des contenus exclusifs à leurs abonnés.
Le metaverse
Le métavers peut se définir comme un monde virtuel ou une interconnexion de mondes virtuels dans lequel il est possible d’interagir en temps réel au travers d’un avatar.
Dans l’idée, le métavers serai un univers virtuelle semblable au monde réel, où les utilisateurs pourraient se déplacer librement, travailler, faire des activités diverses et variées, jouer, assister à un concert, et bien d’autres, et cela à l’aide d’un casque VR et autres technologies sensorielles, et enfin cela depuis chez soi.
Plusieurs projets sont en cours de développement pour créer des métavers :
- Le projet Decentraland (et son token MANA), qui se veut être une plateforme de réalité virtuelle dans laquelle les utilisateurs peuvent acheter des parcelles de terrain, qu’ils pourront ensuite développer à leur guise et monétiser.
- The Sandbox (et son token SAND)
- Axie Infinity (et son token AXS) est, quant à lui, un jeu dit « play-to-earn », il permet de collectionner et faire combattre des petites créatures, appelées Axies, et recevoir des récompenses en cas de victoire.
Ces créatures sont détenues sous forme de carte NFT, ce qui permet aux propriétaires d’Axies de les revendre sur le marché.
Depuis quelques mois, le marché a connu une adoption massive, et principalement par des pays émergent.
Ces pays s’intéresse notamment à la cryptomonnaie afin de contrer la forte inflation qu’ils peuvent subir. Le Salvador a par ailleurs choisi d’adopter le Bitcoin comme monnaie légale. En outre, la croissance de ce marché entraine un intérêt notable pour les investisseurs institutionnels et particuliers investis sur les marchés financiers classique.
Cette adoption, de plus en plus grande, entraine alors également une plus forte corrélation entre les actifs financiers et les actifs cryptographiques, les cours des cryptomonnaies ayant également sévèrement chutés au début de la pandémie. Les cryptomonnaies et tout particulièrement le Bitcoin semble intéresser de plus en plus de personnages politiques, certains ayant annoncé être désormais payé en BTC.
De plus, des projets sont en cours de développement, comme la Banque Centrale Européenne (BCE) qui souhaite lancer son euro numérique. Facebook avait également comme projet de créer sa propre cryptomonnaie stable, Diem (anciennement Libra) mais y a finalement renoncé récemment.
Quoi qu’il en soit, les politiques monétaires et l’afflux de liquidités déversé dans l’économie afin de lutter contre les répercussions économiques engendrées par la pandémie, semble confirmer le pourquoi du comment de la création du Bitcoin, dont la quantité ne pourra, elle, jamais dépasser les 21 millions d’unités.
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