Une technologie qui représente la confiance
Dans le système actuel, lorsque deux individus s’échangent de la monnaie (comme des euros ou des dollars), ils génèrent une opération bancaire dont le succès repose sur un tiers de confiance : les établissements bancaires.
Au-delà du côté opérationnel comme les échanges de monnaies, les banques détiennent des coffres-forts numériques qui contiennent l’ensemble des données à caractères personnelles de leur clientèle. La banque est donc considérée comme un tiers de confiance pour les échanges de flux mais aussi pour la protection des données de leurs clients. Ces dernières n’ont d’ailleurs pas attendu la réglementation RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) pour bâtir un système complet sur la protection des données.
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Par exemple, mettons que David B souhaite envoyer 2 000 € à son fournisseur. C’est bien la banque qui génère réellement l’opération sur demande de son client, de manière autonome. Et non David. Ce mécanisme sera infaillible aussi longtemps que David aura confiance en sa banque ce qui situe la confiance au cœur du système. Maintenant, si David souhaite réaliser l’opération de manière toujours sécurisée mais sans passer par un tiers de confiance tel que sa banque, il devra utiliser une autre technologie, fiable et capable de réaliser directement des opérations de flux financiers entre deux individus : la blockchain.
Composée d’algorithmes très pointus répartis aux quatre coins du monde, cette technologie autonome recense toutes les opérations historiquement effectuées sur le globe à tout instant dans un seul et unique livre. Cette technologie autonome recense toutes les opérations historiquement effectuées sur le globe à tout instant dans un seul et unique livre. Cette opération de recensement s’appelle le minage, deuxième terme technique de ce guide sur lequel nous reviendrons par la suite.
Que ce soit dans l’échange de monnaie, dans la communication ou dans tout échange humain, la blockchain est alors capable de se passer de tout tiers ou organisme intermédiaire et d’éliminer tout risque de confiance sur lequel repose aujourd’hui notre système.
Une technologie fiable et solide
Pour comprendre pourquoi cette technologie est fiable, il faut comprendre de manière pédagogique comment elle fonctionne.
Imaginons la blockchain comme s’il s’agissait d’un rédacteur capable d’écrire dans son cahier tout ce qu’il se passe comme échanges monétaires entre deux individus. Au fur et à mesure des transactions qu’ils effectuent entre eux, tout est instantanément stocké dans le cahier. Chaque page est vérifiée par nos deux individus, ils les signent les unes après les autres et cela permet d’avoir un cahier toujours à jour. Il n’est donc pas possible pour nos investisseurs de réaliser une fraude grâce à l’historique des pages précédentes qui a tout répertorié. Si Paul a déjà envoyé la pièce n°254 à David, il ne peut pas lui envoyer deux fois puisque dans le cahier, il n’est déjà plus en sa possession.
Dans la réalité, il ne s’agit pas d’un rédacteur mais du tirage aléatoire d’un de tous les ordinateurs au monde capable d’écrire une information de ce type. C’est une nouvelle fois ce que l’on appelle le minage. Une fois écrite et confirmée, cette information est sauvegardée dans le cahier. Ce dernier est unique, sécurisé et disponible partout et pour tous. Lorsqu’un investisseur crée son compte et télécharge un Wallet Core, il va ainsi télécharger l’ensemble de tout l’historique de la blockchain (chaîne de blocs en français). En cas de coupure internet, l’histoire est déjà écrite partout est ainsi sécurisée. Comme dans l’exemple ci-dessus, si vous détenez le Bitcoin numéro 254 et que vous essayez de le vendre deux fois, la machine tirée au hasard va se rendre compte que vous n’êtes plus en possession de ce Bitcoin et la transaction ne sera pas écrite puisque non réalisable. Il est donc impossible de communiquer de mauvaises informations au carnet et quand une bonne information est écrite, elle est sécurisée et sauvegardée. Impossible de tricher, l’histoire est déjà gravée dans le marbre.
Voir aussi :
La blockchain Bitcoin dans le système actuel
Avec l’émergence de la blockchain, les tiers de confiance pourraient craindre une perte de contrôle massive sur les monnaies. Du fait de son autonomie et de son fonctionnement, les milliards de dollars en circulation sont actuellement une corvée pour les organismes comme les gouvernements, les banques et les systèmes de réglementation qui ont du mal à contrôler ces réseaux. Le concernant, le gouvernement a besoin d’obtenir une visibilité complète et totalement transparente sur ce que fait un individu. Cela lui permet de favoriser la sécurité, la lutte contre la fraude, de se battre contre le blanchiment, l’évasion fiscale etc. C’est d’ailleurs pour ces raisons qu’il défavorise de manière forte les paiements en espèces et favorise le dialogue avec les banques qui recensent toutes les informations monétaires et nous concernant. Plus un gouvernement garde le contrôle, plus c’est simple pour lui.
A contrario, la blockchain a pour nature de favoriser la décentralisation et l’intermédiation bancaire. Attention, il ne s’agit absolument pas de rendre anonyme mais simplement de pseudonymiser les informations, c’est-à-dire de remplacer les données directement identifiables. En imaginant que le bitcoin soit accepté de manière universelle dans le monde, un individu n’aurait plus besoin de tiers de confiance ou même de compte bancaire.
Pour contrer le bitcoin et trouver une alternative solide, l’Europe est actuellement sur un projet de création d’une monnaie, l’euro numérique. L’objectif est simple, il s’agit de garder le monopole d'émission de la monnaie. Pour ce faire, la BCE fait face à un sujet très problématique : le bank run. En cas de crise, elle craint un déplacement massif des euros numériques vers leur porte-monnaie, ce qui provoquerait une crise systémique.
Une révolution technologique
Dans ses principaux avantages, la blockchain permet de réaliser des transactions de manières relativement rapides, à savoir quelques secondes à quelques minutes uniquement. Cette technologie assure aussi la sécurité du système par le tirage aléatoire d’un des utilisateurs qui ne se connaissent pas (cela permet de se prémunir du risque de malveillance et de détournement). La blockchain permet aussi de réduire mécaniquement les coûts de transaction ou de centralisation existant dans les systèmes traditionnels.
En mettant de côté la finance décentralisée, la blockchain demeure une technologie de transmission d’informations et de stockage décentralisé très porteuse pour de nombreux domaines. Du fait de sa nature même, elle répertorie dans sa base de données tout l’historique des échanges réalisés entre ses utilisateurs. À ce titre, il existe aujourd’hui de nombreuse blockchain privée. Bien que la blockchain ait été développée avec le bitcoin, de nombreux acteurs publics et privés se l’approprie et envisage de l’utiliser à des fins différentes :
- Les contrats intelligents : programmes entièrement autonomes qui s’activent automatiquement lorsque les conditions qui ne nécessitent pas l’intervention humaine ont été accomplies
- Les transferts d’actifs (utilisation monétaire, mais pas uniquement : titres, votes, actions, obligations…)
- Traçabilité parfaite de tous les produits.
Pour le secteur bancaire, cette technologie permettra de valider les transactions sans intermédiaire supplémentaire tel qu’une chambre de compensation. Ce qui représenterait un gain de temps et un partage d’informations entre concurrents dans le respect du secret des données et réduirait même les coûts.
Pour le secteur de l’assurance, la blockchain permet d’automatiser les remboursements en suivant les conditions d’indemnisation et de préjudice.
Enfin, pour le secteur énergétique, la blockchain permet d’équilibrer l’échange et la revente d’énergie en fonction de l’offre et la demande à tout moment.
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d'informations révolutionnaire. Elle présente de nombreux atouts dont souhaiterait aujourd’hui bénéficier un bon nombre secteurs tels que celui des énergies, des banques, des assurances et des organes de contrôles comme la BCE par exemple. Au-delà de son aspect révolutionnaire, cette technologie présente pour tous les tiers de confiance un risque majeur puisque son mécanisme permet aux individus de se passer d’eux. C’est aujourd’hui le cas avec l’arrivée de la cryptomonnaie qui concurrence l’ensemble des organes de centralisation dont le rôle est de réguler la masse monétaire actuellement en circulation (euro, dollar etc.). En 2016, le Parlement européen a validé la création d'un groupe de travail chargé de surveiller la blockchain et les cryptomonnaies. Depuis cette date, de nombreux pays, tel que la Chine, ne cessent de multiplier les attaques pour réguler le marché des cryptomonnaies. Pour la blockchain, la notion de loi est indépendante des lois législatives. Elle repose sur une procédure interne propre à celle de la blockchain en question.
Toujours dans un principe d’évolution, la blockchain Proof-of-Work expliquée ci-dessus est déjà en phase de transition avec la mise à niveau d'Ethereum 2.0. Cette mise à jour a été activée en septembre 2022 grâce à un nouveau procédé appelé Proof-of-Stake. C'est une révolution qui répond à beaucoup de problématiques reprochées à la blockchain Proof-of-Work.
Dans cette période inédite, on s’interroge actuellement à savoir si les cryptomonnaies vont changer le monde de la même façon qu'Internet l’a fait. Pour ce qui est de la technologie des blockchains, elle a déjà fait ses preuves et suscite depuis quelques mois beaucoup d’intérêts.
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