Avant-propos : mode de gestion en assurance-vie, décryptage ?
Il nous semble important de rappeler qu’une assurance vie est avant toute chose une enveloppe fiscale. Peu importe que le contrat ait été souscrit auprès de tel ou tel assureur, ce dernier répond aux mêmes règles juridiques et fiscales.
En revanche, la pertinence du contrat et le rendement global que le souscripteur peut en dégager, lui, dépend des supports d’investissements qu’il a sélectionnés et logés au sein de son contrat.
C’est ainsi que lorsque vous faites un versement sur un contrat d’assurance-vie lors de son ouverture ou après celle-ci, vous devez choisir sur quels supports d’investissements les sommes seront investies.
Parmi la multitude d’options qui s’offrent à vous, deux grandes familles de supports se démarquent :
- Les Fonds en euros
- Les Unités de Compte (UC)
Les fonds euros sont des supports d’investissement qui offrent une garantie totale en capital au souscripteur. La contrepartie de cette inexistante prise de risque prise par l’investisseur est la faible rentabilité associée à ces supports (1,20 % en moyenne en 2020).
Les unités de comptes sont composées de tous les autres supports sur lesquels l’investisseur peut faire fructifier ses liquidités, ceux n’étant donc pas dotés d’une garantie en capital. Pour l’investisseur, l’intérêt de loger une part plus ou moins importante d’unités de compte dans son contrat est d’avoir une perspective de rendement nettement supérieure au rendement moyen du fonds euros.
Il est naturellement possible, voire conseillé, de ventiler votre investissement entre ces deux catégories. En clair, détenir à la fois une part de capital positionnée sur la poche en euros, et une autre en unités de compte.
Avant toute décision, vous devez prendre conscience que la part de votre capital investi en unités de compte n’est pas garantie. Vous êtes donc exposé aux fluctuations des marchés (immobiliers, financiers, obligataires etc.) et pouvez potentiellement subir des moins-values. En contrepartie, vous bénéficiez d’un potentiel de gains largement supérieur à celui des fonds en euros.
L’enjeu pour un investisseur est de réaliser les bons choix pour faire fructifier au mieux le capital investi dans son contrat.
Cet enjeu présente tout de même une difficulté de taille. Dans l’univers des unités de comptes, il existe des milliers de possibilités… alors comment s’y retrouver ? Comment savoir si la conjoncture est plus propice aux actions, à l’immobilier, aux obligations, aux matières premières ou autre ? Si le potentiel de gains est plus important en Europe, aux États-Unis ou ailleurs ? Comment identifier les thématiques porteuses et celles qui le sont moins ? Une multitude de questions de ce type se doivent d’être posées avant toute décision.
Certains investisseurs, par leur culture financière, leurs formations, leurs expériences, savent faire cette étude préalable et d’autres, souvent par manque de temps ou d’intérêt, ont plus vocation à être conseillés dans leur prise de décision.
C’est ainsi que différents modes de gestion ont été intégrés afin que chaque investisseur puisse s’y retrouver.
En synthèse :
Choisir votre mode de gestion revient à déterminer par qui et comment le capital placé sur votre contrat d’assurance-vie est géré.
Vous pouvez ainsi gérer cette mission seul ou la confier à des professionnels comme un conseiller financier ou encore une société de gestion.
En fonction du mode de gestion sélectionné, la répartition de vos supports logés dans votre assurance vie peut évoluer avec le temps, selon votre âge, votre profil de risque, vos objectifs ou encore selon la composition de votre patrimoine.
Point d’attention
Nous allons vous lister les différents modes de gestion ci-dessous. Il est primordial de bien sélectionner votre contrat au préalable car de nombreux contrats ne permettent pas l’accès à ces différents modes. N’hésitez-pas à nous solliciter afin de que nous puissions vous aiguiller dans le choix des meilleurs contrats.
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La gestion libre pour les investisseurs chevronnés
La gestion libre est le mode de gestion qui est appliqué par défaut sur votre contrat.
Comme son nom le suggère, en optant pour cette formule, vous êtes seul à piloter la gestion de votre contrat. Il vous revient de sélectionner librement vos supports d’investissement et de déterminer les sommes précises à allouer sur chacun d’entre eux.
En synthèse, l’investisseur qui souhaite opter pour cette modalité de gestion, doit s’acquitter des tâches suivantes :
- Déterminer la répartition de son capital entre le fonds en euros et les unités de compte.
- Suivre de près l’actualité économique et financière pour tenter de dessiner les futures tendances.
- À la suite de cette analyse, il faut sélectionner rigoureusement les unités de compte qui semblent porteuses.
- En fonction des changements tendanciels, structurels ou conjoncturels, il faut effectuer des arbitrages durant toute la durée de vie du contrat dans le but de viser une constante optimisation du couple rendement / risque.
En résumé, cette modalité de gestion nécessite d’avoir du temps à y consacrer et également beaucoup de rigueur pour aboutir à un résultat optimal.
C’est pourquoi, ce mode de gestion est fortement déconseillé si vous êtes néophyte en matière d’investissement ou si vous ne souhaitez pas y consacrer le temps nécessaire.
La gestion automatisée en assurance-vie pour les investisseurs initiés en quête de tranquillité
La gestion automatisée (ou gestion pilotée) s’apparente à une gestion libre dans laquelle l’investisseur peut profiter de certains systèmes d’automatisation dans le but de faciliter la gestion courante de son contrat.
Dans les faits, l'investisseur est libre de sélectionner les supports d’investissement qu’il souhaite allouer à son contrat. Jusqu’ici, aucune différence avec la gestion libre.
Néanmoins, contrairement à la gestion libre, l’investisseur peut dans le cadre de cette option de gestion définir en amont différents procédés d’automatisation parmi lesquels nous trouvons :
L’investissement progressif
L’investissement progressif est une option qui permet à l’investisseur de se soustraire partiellement au risque du « momentum », en d’autres termes le risque d’investir sur un point haut du marché. En effet, cette option permet de lisser l’investissement du capital sur une multitude de points d’entrée pour diluer le risque.
Par exemple, au lieu de placer 100 000 € sur une unité de compte au 1er janvier, l’investisseur peut segmenter son investissement sur dix mois. Ainsi 10 000 € sont investis le 1er janvier, 10 000 € le 1er février et ainsi de suite.
Le stop loss pour limiter les pertes
Cette option de gestion permet de couper une position si sa valorisation baisse trop (- 5 %, -10 %), les sommes sont automatiquement replacées sur le fonds en euro sécurisé et garanti.
Par exemple, l’investisseur ayant mis cette option en place en février/mars 2020 avec un seuil de déclenchement de – 10 % aurait vu sa position coupée. Sachant que les marchés ont baissé de 25 % de plus en moyenne, il aurait alors limité ses pertes et fait bien mieux que le marché.
La sécurisation ou la dynamisation des plus-values
Cette option permet de figer les gains réalisés sur un support en unité de compte en les reversant automatiquement sur le fonds en euro (sécurisation) ou à l’inverse, d’utiliser les gains réalisés par le fonds en euros pour les investir dans des unités de compte (dynamisation).
Le rééquilibrage automatique
Cette option permet à l’investisseur de maintenir la répartition initiale prévue entre les différents supports.
Par exemple, un investisseur ayant opté pour une répartition avec 20 % de fonds en euros et 80 % d’unités de compte pourra s’assurer au travers de cette option que cette répartition sera maintenue dans le temps, même si l’une des deux poches progresse plus que l’autre.
Voir aussi :
La gestion profilée pour investir selon son profil de risque
La gestion profilée est un mode de gestion qui se base sur le profil de risque de l’investisseur.
Ce dernier n’a ainsi aucune décision à prendre durant la vie de son contrat, il doit simplement en amont définir son profil de risque et le mettre régulièrement à jour. Le contrat est géré par un gestionnaire qui peut être l’assureur directement ou un conseiller financier.
Les différents profils sont les suivants :
- Prudent ou défensif : dans ce cas, la proportion de votre investissement placée en unités de compte est faible, le contrat est majoritairement placé sur des fonds en euros.
- Équilibré : dans le cadre d’un profil équilibré, le contrat est généralement réparti à parts égales entre des supports offensifs et des supports défensifs.
- Dynamique ou offensif : dans ce cadre, le capital est en grande majorité, voire en totalité, investi sur des unités de compte.
En résumé, selon votre profil d’investisseurs, votre capital est plus ou moins placé dans des supports risqués. Un profil prudent a ainsi peu de risque de perte en capital mais doit en contrepartie accepter des perspectives de rendement réduites et vice versa pour un profil dynamique.
Pour aller plus loin
Depuis quelques mois, nous observons de plus en plus l’émergence d’un nouveau profil qui vient compléter ceux vus plus haut. Il s’agit du profil ISR (Investissement Socialement Responsable). Ce dernier vise à assurer aux investisseurs que les investissements sous-jacents répondent également à un critère éthique et responsable.
La gestion sous mandat
La gestion sous mandat est historiquement perçue comme le mode de gestion le plus haut de gamme à destination des investisseurs ayant capitalisé d’importantes sommes d’argent sur leur contrat.
En effet, s’il est possible d’ouvrir une assurance-vie avec quelques centaines d’euros, la gestion sous mandat est de son côté accessible à condition de disposer de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Dans les faits, la gestion sous mandat consiste à déléguer et confier la gestion courante de votre contrat à un professionnel, généralement une société de gestion (telle que La Financière de l’Echiquier, Edmond de Rothschild ou INOCAP etc.).
La société de gestion retenue choisit donc pour vous les supports sur lesquels investir et se charge également de réaliser des arbitrages opportuns au cours de la vie du contrat.
Enfin, dans le but de se rapprocher d’une gestion sur mesure, la société de gestion se base sur votre profil de risques, vos objectifs et votre horizon de placement pour faire fructifier au mieux vos liquidités.
Découvrez notre classement des 10 meilleures assurances vie du marché :
À travers ce guide nous avons pu vous décrypter les principaux modes de gestion que vous pouvez trouver au sein d’un contrat d’assurance-vie.
Le meilleur choix à opérer pour un investisseur dépend de sa volonté ou non d’être accompagné dans la gestion courante de son contrat.
Cette décision ne doit pas être prise au hasard et donc être mûrement réfléchie.
Afin de vous accompagner dans votre choix, toutes les équipes de Netinvestissement se tiennent à votre disposition.
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