Un contexte défavorable
Nous le constatons depuis un certain temps : la dette de la France ne cesse de croître, ce qui joue bien entendu sur le rendement de ses obligations. Plus le déficit se creuse, moins il est rentable pour les investisseurs d’acheter de la dette d’Etat.
Cependant, pour pouvoir garantir son capital à l’investisseur, les compagnies d’assurances et les banques ne prennent aucun risque et s’appuient sur un actif « tangible » : l’Etat. En effet, lui seul peut garantir ses obligations aux acheteurs.
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Les rendements minimums offerts par les assureurs pour l’année 2023 sont compris entre 1.80% et 4.10% avec une garantie du capital. Quand on les compare avec les rendements des produits bancaires classiques, on se rend compte qu’ils sont équivalents, sinon supérieurs. Un livret A ou LDD rapporte aujourd’hui 3% et le PEL est limité à 2.25% depuis début 2024. Que reste-il comme choix pour l’investisseur prudent ? L’assurance-vie.
Pour dynamiser un peu plus le rendement de leurs clients et les fidéliser, certaines compagnies n’hésitent pas à booster le rendement. Elles proposent en effet d’augmenter le rendement du fonds euros en cas d’investissement en unités de compte (actions, obligations).
Prenons par exemple un client prudent, mais qui investit à moyen / long terme : Pour un placement à 10.000 euros sur 5 ans, le principe du profil prudent fait que 80% minimum soit 8.000 euros seront investis en fonds euros à 2.6% (moyenne des rendements 2023). Pour les 20% restants (2.000 euros) la compagnie propose d’investir sur un fonds dit « à fenêtre » avec une garantie partielle voir totale du capital et le versement d’un coupon de 6%/ an pendant 5 ans si jamais le fonds atteint son objectif. En plaçant 20% sur ce fonds, la compagnie va booster le fonds euros de 0.20 points. Les 8.000 euros du client sont donc rémunéré à 2.7% au lieu de 2.5%, et ses 2.000 euros peuvent engranger un gain potentiel annuel de 6% sans réelle prise de risque.
En France on entend souvent la phrase « prendre un risque ». En anglais, cela se traduit par « take a chance ». Il faut en effet savoir saisir les opportunités quand elles se présentent.
Pour ce type de fonds, attention au dicton : « Les performances passées ne préjugent pas des performances futures ».
La gestion prudente nécessite de la diversification
Je n’insisterais jamais assez sur ce point. La diversification permet réellement de limiter les mauvaises surprises. Chaque épargnant est différent de ses congénères et mérite un profil compatible avec ses souhaits. La vraie prudence réside dans l’allocation d’actifs mise en place. Est-il plus prudent d’investir en fonds euros qu’en fonds immobilier souvent plus rentable ?
C’est selon votre appétence. Certains ne souhaitent pas entendre parler de fonds euros car ils ne croient pas la France capable de revenir sur les rails, et que par conséquence c’est pour eux un actif risqué.
Vous l’aurez compris, le profil prudent se résume à une gestion « bon père de famille ». La priorité n’est pas la rentabilité, mais la sécurité et la disponibilité des fonds à tout moment. Cependant, profil prudent ne signifie pas 100% garanti mais une garantie partielle du capital et la capacité à saisir des opportunités.
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