1. Fonds en euros : La notion de risque
En préambule, nous vous proposons un focus sur un outil mis en place par l’AMF en 2011 : le SRRI.
Cet acronyme désigne en anglais le Synthetic Risk and Reward Indicator, qui peut se traduire par Indicateur Synthétique de Risque et de Rendement.
Plus concrètement, le SRRI évalue le profil de risque d’un placement. Il est représenté par une échelle allant de 1 à 7. Plus le produit approche le niveau 1, plus il est qualifié de prudent, donc faiblement risqué. A l’inverse, plus sa notation sera proche de 7, plus il sera risqué.
Cet indicateur a été mis en place dans le but de répondre à un double objectif :
- D’une part, il permet aux investisseurs de comparer les risques encourus par différents placements, y compris de natures différentes (en ayant recours à la même échelle de valeur).
- D’autre part, il permet de vérifier qu’un produit, préconisé par un professionnel de l’investissement, correspond bien au profil de risque du client. En effet, les professionnels du patrimoine sont tenus de s’assurer de la bonne adéquation entre les solutions conseillées et l’aversion au risque de leur client.
2. Les fonds immobiliers
Les fonds immobiliers peuvent être une excellente alternative pour dynamiser le rendement d’un contrat d’assurance-vie initialement investi en fonds en euros.
En effet, ces derniers étant majoritairement (OPCI) voir quasi exclusivement (SCI / SCPI) composés de biens immobiliers, ils ne supportent pas les intenses fluctuations des marchés financiers. Cette caractéristique en fait donc des supports peu volatiles.
S’agissant de l’espérance de rendement de ces supports, nous les qualifions de très honorables dès lors que ces derniers délivrent généralement aux investisseurs des rendements annuels compris entre 3% et 5% net de frais.
En outre, contrairement aux actions, les rendements des fonds immobiliers sont globalement équivalents d’une année à une autre. L’investisseur ne supporte ainsi pas les soubresauts des marchés actions et peut donc espérer une rentabilité stable dans le temps.
C’est pour ces raisons que nous jugeons le couple rendement / risque de ces supports parfaitement optimisé car ils permettent aux investisseurs de doubler, voire parfois plus, le rendement de leur fonds en euros en contrepartie d’un risque maîtrisé.
3. Les produits structurés
Produits structurés : définition
Le terme de « produit structuré » pâtie d’une mauvaise presse et peut décourager certains investisseurs lesquels voient en ces produits des solutions destinées aux investisseurs aguerris et/ou spéculateurs.
Toutefois, cette image des produits structurés est bien loin de la réalité. En effet, les produits structurés conseillés aux particuliers et notamment dans le cadre de l’assurance-vie n’ont absolument rien à voir avec les « subprimes » ayant conduit à la crise financière de 2008.
En réalité, les produits structurés présentent moins de risque que les investissements en direct dans une action ou un indice boursier et ils bénéficient de rendements attractifs. Ces nombreux atouts font des produits structurés une alternative de choix afin de diversifier vos contrats d’assurance-vie.
Mais alors, qu’est-ce qu’un produit structuré ? Classe d’actifs indépendante, les produits structurés permettent à l’investisseur de diversifier ses placements et constituent ainsi une alternative aux fonds euros des contrats d’assurance-vie. Le principal but d’un investissement dans un produit structuré est l’optimisation du couple rendement/risque.
Produits structurés : les principales caractéristiques
Un sous-jacent
C’est certainement l’élément le plus important. Ce dernier peut être un indice boursier, une action, un couple de devise, une obligation et de manière générale tout actif financier coté sur les marchés. C’est l’évolution dans le temps de ce sous-jacent qui dictera les scénarii du produit dans sa globalité.
Une date de constatation initiale et une échéance
La date de constatation initiale détermine le lancement du produit. C’est à cette date que nous allons consulter la valorisation du sous-jacent. Cette valorisation sera l’unique référence à suivre au cours de la vie du placement.
En dehors du cas du rappel anticipé qui sera détaillé ci-après, une échéance finale sera fixée. A cette date, l’investisseur récupère partiellement ou en intégralité son capital en sus de coupons éventuels.
L’investisseur a la possibilité de procéder à la cession du produit en cours de vie. Toutefois, dans cette hypothèse, la garantie partielle du produit ne fonctionne plus.
En effet, avant l’échéance, les variations du cours du produit sont dues à l’évolution du sous-jacent mais également aux probabilités qu’il a de dépasser son niveau initial, à une date d’anniversaire.
Un filet de sécurité
Le capital demeure protégé à l’échéance tant que le sous-jacent ne se situe pas sous une certaine barrière, laquelle varie en fonction des produits. Elle peut-être de 25%, de 35%, de 50% ou même de 100%.
Nonobstant, dans l’hypothèse où, à l’échéance, le niveau du sous-jacent se situe sous la barrière de protection, alors le produit subira une perte en capital. Cette perte sera identique à celle subie par le sous-jacent.
Des coupons
Certains produits vont autoriser le versement de coupons seulement dans le cas où le sous-jacent n’a connu aucune diminution par rapport à son niveau initial, d’autres, au contraire, vont verser le coupon si le sous-jacent n’a pas enregistré une baisse de 25%, 35%, 50% etc.
En revanche, le produit ne donnera aucun coupon dans le cas où le sous-jacent se situe en-dessous du filet de sécurité.
Un mécanisme de rappel anticipé automatique
Sous certaines conditions, le produit pourra être remboursé et le coupon versé avant l’échéance du produit. Dans les faits, chaque produit contient des dates de rappel anticipées. Celles-ci sont généralement annuelles mais peuvent dans certains cas être trimestrielles, mensuelles ou même quotidiennes dans le meilleur des cas.
En pratique, lorsqu’une date de rappel anticipé se présente, nous regardons la valorisation du sous-jacent et nous la comparons à sa valorisation en date de constatation initiale. Plus il y a de date de rappels potentiels, plus les chances pour l’investisseur que son produit soit rappelé par anticipation seront importantes. À toutes fins utiles, il apparaît important de souligner que plus la protection sera forte plus le coupon sera faible.
À ce titre, un produit bénéficiant d’une barrière à 50% aura une rentabilité moins élevée qu’un produit doté d’une barrière s’élevant à 30%. De la même manière, le niveau du coupon est lié aux conditions pour le percevoir mais également au mécanisme de remboursement mis en place. Ainsi, un produit versant un coupon lorsque le sous-jacent ne diminue pas aura bien évidemment une rentabilité moins importante qu’un produit qui verse un coupon dans le cas où le sous-jacent n’a pas baissé de plus de 50%.
Précisons enfin que le niveau du coupon est également lié à la période durant laquelle le produit est construit et, notamment de la volatilité.
Depuis la crise sanitaire en 2020, la volatilité a augmenté, ce qui rend les produits structurés particulièrement attractifs.
En synthèse, les produits structurés répondent à deux objectifs :
- Procurer un rendement dont la distribution est assurée sous la forme de coupons à l’échéance ou par anticipation ; lequel dépend de la performance d’un actif sous-jacent (exemple : indice EuroStoxx 50 ou encore CAC 40, etc.).
- Offrir une protection partielle du capital, lequel sera remboursé soit à l’échéance du produit soit par anticipation (exemple : capital protégé si l’indice sous-jacent ne diminue pas de plus de 60%).
Nous l’avons vu en introduction, les fonds en euros représentent aujourd’hui près de 80 % des encours totaux en assurance-vie. Si ce placement plait autant c'est que notre nation est réputée pour la prudence de ses investisseurs et, de ce fait, les fonds en euros ont jusqu’ici parfaitement calqué les objectifs des épargnants.
Néanmoins, vous êtes de plus en plus nombreux chaque jour à nous solliciter en raison des faibles rendements de vos supports d’épargnes traditionnels. Une partie d’entre vous ne peuvent légitimement plus se résigner à accepter des rendements à peine supérieurs à 1% par an et souhaitent donc connaître des alternatives leur permettant d’accroître la rentabilité de leur épargne.
Les Unités de Compte à sous-jacents immobiliers ou les produits structurés s’avèrent être de bonnes alternatives pour maintenir un couple rendement / risque attractif et cohérent.
Ces supports doivent néanmoins être utilisés judicieusement car ils comportent toujours un risque de perte en capital. Pour un accompagnent, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre chef de projet patrimonial Netinvestissement qui sera à même de vous accompagner dans votre démarche.
On vous accompagne dans les étapes de votre projet !