1. Le risque lié à l’assureur
Tout contrat d’assurance est porté par une compagnie d’assurance. Le principal risque à ce niveau est la faillite de l’assureur. C’est ce que l’on appelle le risque de solvabilité, (objet de récentes modifications dans la loi avec notamment d’ailleurs l’apparition du MRU et du MSU).
Pour vous prémunir contre ce premier risque, il faut préalablement bien vous renseigner sur la santé financière de l’établissement ; qu’il s’agisse d’une banque (surtout de votre propre banque ou d’une compagnie d’assurance). Pour cela, vous pouvez vous reporter aux chiffres communiqués chaque année par ces organismes financiers. Mais ces chiffres, ne sont souvent compréhensibles que pour les initiés.
Pour compléter ces éléments, nous vous rappelons que le législateur français est très strict notamment sur les règles de fonctionnement de l'assurance-vie. D’autant plus que les nouvelles directives Européennes sur la solvabilité des assureurs, appelées « Solvabilité II », imposent de nouvelles provisions aux assureurs notamment pour parer à la dépréciation des obligations qu’ils ont en portefeuilles.
En outre, pour les plus frileux, l’État garanti à l'épargnant un capital de 70000€ par assureur. Si la situation de faillite vous inquiète vous pouvez multiplier les partenaires pour profiter au maximum de cette garantie.
Pour en savoir plus :
2. La perte en capital sur mon contrat
Le deuxième risque lié à l’assurance-vie qui relève d’ailleurs davantage d’une inquiétude (légitime) des investisseurs, est lié à la garantie/protection du capital investi. Si le risque de perte en capital sur un support de type fonds est, en principe, nul, sachez que la garantie de ce capital ne tient que dans la mesure ou le détenteur de vos fonds, qui justement assure la garantie du capital, est bel et bien en mesure de vous assurer cette garantie. En d’autres termes, en cas de risque de solvabilité de l’opérateur, la garantie deviendra tout de suite relative.
De plus, la baisse inéluctable de la rémunération des fonds euro amène les épargnants à diversifier leurs avoirs au sein des contrats d’assurance vie. Ainsi de plus en plus d’épargnants se tournent vers des supports alternatifs prudents (SCPI par exemple) ce qui peut amener ces investisseurs à s’inquiéter encore davantage sur la garantie de leur capital. On parlera alors plutôt de protection du capital et non plus de garantie.
La première règle à respecter pour ne pas s’exposer à des pertes en capital est de ne pas « jouer en bourse ». En effet, on va jouer au casino mais l’on investie en bourse. Il ne s’agit là pas simplement de rhétorique, mais bel et bien de stratégie. Pour cela, il est fortement recommandé de vous adresser à un professionnel, qui par son expertise, pourra vous accompagner dans la mise en place d’une allocation de vos actifs en adéquation avec vos objectifs. Vous pourrez ainsi lui confier la gestion de vos avoirs en définissant clairement les règles de fonctionnement.
Par ailleurs, pour ceux qui ne souhaitent pas subir une perte de leur capital ou connaître à l’avance le risque maximum auxquels ils sont exposés, il existe des supports avec des garanties en capital partielle ou totale : les fonds structurés.
Vous pouvez également trouver des contrats avec des options de gestion qui vous permettent de fixer des seuils de déclenchements d’arbitrage sur vos contrats. Ainsi vous pouvez par exemple réaliser un arbitrage dès que votre contrat atteint une performance de 5% ou -5%. Ainsi, vous savez dés le départ jusqu’à quel niveau de performances vous êtes exposé.
3. La baisse des rendements des fonds Euro
Nous l’avons évoqué précédemment d’autant que ce n’est un secret pour personne, depuis plusieurs années nous assistons à la baisse de rendement des fonds euros. À l’exception de quelques pépites (Serenipierre par exemple), les rendements moyens des fonds euro avoisineront les 2%. Si vous ne réagissez pas, vous aller perdre une part importante du gain potentiel de votre contrat d’assurance vie. Plusieurs opportunités s’offrent à vous si vous le souhaitez.
La première est d’investir sur un fonds euro de type nouvelle génération. Le précurseur dans cette catégorie a été le fonds Euro Sécurité Pierre Euro investi dans l’immobilier. Mais vous avez également de nouveaux fonds Euro qui vous garantissent votre capital avec une part des fonds investie sur les marchés financiers. Vous n’avez dés lors plus de rendement garantie mais vous aurez la possibilité d’atteindre des rendements de l’ordre de 4 voire 5% sur votre fonds euro.
4. Le risque lié à la clause bénéficiaire
Trop souvent la rédaction de la clause bénéficiaire est négligée. En effet, l’un des grands intérêts de votre contrat d’assurance vie est l’avantage fiscal substantiel qu’il vous procure en cas de décès.
Versements effectués | Imposition |
---|---|
Avant 70 ans | Aucune imposition jusqu'à 152.500€ par bénéficiaire. Imposition forfaitaire au taux de 20% au-delà. |
Après 70 ans | Exonération jusqu'à 30.500€ (pour l'ensemble des contrats du défunt) Au-delà, soumis aux droits de succession (suivant les liens de parenté). Exonération des intérêts et plus-values (seuls les versements sont soumis) |
Si votre clause bénéficiaire est mal rédigée, vous ne profiterez pas de la totalité de l’avantage fiscal de vos contrats. On peut par exemple se poser la question de nommer le conjoint comme bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie (si bien sûr celui si n’a pas besoin de liquidités), pour que par la suite, il transmette ses fonds à ses enfants. Un autre point important de la clause bénéficiaire est qu’elle doit toujours se terminer par les termes « mes héritiers ». Ainsi, si les bénéficiaires précédemment nommés sont décédés, le contrat ne sera pas réintégré dans l’actif successoral.
Par ailleurs, une clause bénéficiaire n’est pas figée dans le temps. Vous pourrez la faire modifier à tout moment, même si le bénéficiaire a accepté le bénéfice du contrat. Pour plus de détails, consultez notre guide : Assurance-vie : règles de succession en cas de décès du souscripteur.
Pour en savoir plus :
5. Le risque de déshérence des contrats d’assurance vie
Même si c’est aux assureurs d’entreprendre les démarches pour retrouver les bénéficiaires des contrats d’assurance vie en cas de décès, elles sont trop peu souvent effectuées. Pour éviter que votre contrat ne se retrouve dans ce cas, il faut déjà que l’assureur est un maximum d’information sur les bénéficiaires. Par ailleurs, vous pouvez également prévenir les bénéficiaires de l’existence de vos contrats. Il est par exemple important qu’ils aient les coordonnées de la personne qui s’occupe de vos contrats. Ainsi en cas de décès, ils n’auront qu’à la contacter pour régler l’ensemble des formalités.
Sachez qu’il y a plusieurs millions d’euro qui se « baladent » en déshérence dans les couleurs de compagnie d’assurance ou de banque, faute d’avoir été réclamés ou du moins fautes d’avoir retrouvé leur bénéficiaire…. Si vous avez mis en place un contrat d’assurance-vie notamment pour protéger vos enfants, assurez-vous au moins que l’établissement détenteur de ce contrat ait bien l’ensemble des informations pour pouvoir retrouver facilement les bénéficiaires au cas ou vous décéderiez d’une part, mais également rompez le tabou du sujet et abordez le avec votre conjoint(e) ou vos enfants afin qu’ils en soient informés.
Nous avons pu voir ici que les contrats d’assurance vie ne sont pas sans risque. Cependant cette solution d’épargne reste toujours aussi intéressante que ce soit en terme de rémunération que de disponibilités. Il reste encore de solides arguments à ce type de contrat. Pour réussir vos placements en assurance vie, n’hésitez pas à demander conseil à votre gestionnaire en patrimoine. Il sera là pour trouver la solution la plus adaptée à votre situation personnelle.
Pour aller plus loin, consultez notre guide : Les meilleures assurances-vie du marché
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